C'est un chiffre terrible : 800 personnes meurent sur la route chaque année à cause du cannabis. Les 15/25 ans sont la tranche d'âge la plus touchée. Raison pour laquelle les autorités multiplient les actions de prévention auprès des plus jeunes. Reportage à La Rochelle.
Les autorités détectent de plus en plus de conduites sous l'influence de stupéfiants et cette tendance est inquiétante car toute consommation est lourde de conséquences.
Les effets : sous l’emprise de cannabis, le fumeur n’a pas conscience de la diminution de ses capacités au volant. Pourtant, l’ivresse cannabique se rapproche des symptômes de l’état alcoolique : mauvaise évaluation des distances, perte de vigilance et de contrôle, baisse de la concentration.
Les conséquences : même si l'on n'est plus sous l’influence du produit, on peut encore être dépisté positif. D’autant que le haschisch d’aujourd’hui est plus chargé en THC (tétrahydrocannabinol) que celui des années 70. Les résidus restent donc plus longtemps dans le sang : jusqu’à plusieurs semaines chez un fumeur occasionnel, et jusqu’à deux mois chez un consommateur régulier.
Enfin, conduire en ayant fait usage de stupéfiants fait partie des motifs d’exclusion des droits à protection et indemnisation prévus par les contrats d’assurance. Plus que jamais "Fumer ou conduire, il faut choisir !"La présence dans le corps de traces de THC, même de manière infime, suffit pour “être dans le rouge” et ne pas couper à une sanction.
En sus d’une rétention et d’une suspension administratives de votre permis, ainsi que de la perte de 6 points, vous risquez :
- jusqu’à 4500 € d’amende et deux ans de prison
- de devoir effectuer un stage de sensibilisation et vous plier à un suivi médical à vos frais
- en cas d’association à une prise d’alcool, l'amende grimpe jusqu’à 9000 € et la loi prévoit 3 ans de prison, en plus de la suspension ou de l'annulation de permis.