On connaît bien le fromage à raclette en provenance de Savoie ou d'Auvergne, mais beaucoup moins celui de Charente-Maritime. A Surgères, pourtant, il en existe un, le Ronsard, fabriqué par des étudiants du campus de l'alimentation.
Même s’il ne fait pas très froid en ce moment, la raclette reste un des plats d’hiver préférés des Français. Ce qui est plus original, c’est d’associer pommes de terre, charcuterie et autres cornichons avec du fromage fabriqué à Surgères, en Charente-Maritime.
Ce fromage s'appelle le Ronsard et il est fabriqué par les étudiants du campus de l’alimentation de Surgères.
J’ai toujours aimé manger du fromage. Alors, le fabriquer, c’est venu un peu tout seul.
Esteban Laurenson19 ans - Etudiant en 2ème année de BTS produits laitiers
Et ces étudiants sont particulièrement motivés par la filière produits laitiers, à l’image d’Esteban Laurenson qui est en 2ᵉ année de BTS : « Je suis arrivé ici à 14 ans en faisant un bac pro. Je suis vraiment venu ici pour la formation de produits laitiers. J’ai fait les marchés avec mon parrain qui vend des fromages sur Paris et j’ai toujours aimé manger du fromage. Alors, le fabriquer, c’est venu un peu tout seul. »
Même motivation pour Mathys Wannepain. Il a 17 ans et est alternant en BTS produits laitiers : « Ce qui m’attire, c’est vraiment le côté atelier, le côté pratique. J’adore le fromage, à en faire, à en manger, c’est génial ! »
La fabrication du Ronsard nécessite des heures de préparation. Tout commence dans le laboratoire dans une énorme cuve remplie de lait bio.
Six à huit semaines d’affinage pour ce fromage
Puis, il faut ajouter des levains pour acidifier le lait et il faudra ensuite mouler, presser et laisser le fromage en cave six à huit semaines pour l'affiner.
A la sortie de leur formation, ils ont minimum trois offres qui les attendent.
Charaf El IdrissiChargé de communication - Campus de l'alimentation
Ce savoir-faire est particulièrement précieux pour ces jeunes très recherchés par les entreprises, que ce soit des groupes industriels ou des entreprises artisanales. C’est ce que nous confirme Charaf El Idrissi, le chargé de communication du campus de l'alimentation : « A la sortie de leur formation, ils ont minimum trois offres qui les attendent. Ils sont même chassés pendant leur stage ou leur apprentissage. Il n’y a aucune inquiétude à avoir, il y a des perspectives d’évolution et de prendre des postes à responsabilité. »
Malgré les nombreux débouchés, la filière produits laitiers attire moins qu’avant : ils ne sont que quatre élèves actuellement en 2ᵉ année de BTS. L’ensemble du campus de l’alimentation de Surgères compte 120 lycéens et étudiants du CAP à la licence professionnelle ou au BTS.