L’association Avenir santé environnement organisait ce samedi, "L’Appel de la Rochelle ". L'objectif : sensibiliser aux risques de contaminations multiples des sols, de l’eau et de l’air et lutter contre les pesticides.
"On ne peut pas laisser ça pour l'avenir. On ne va pas s'en sortir si on réduit seulement les pesticides, il faut les supprimer." Franck est le président de l'association Avenir Santé Environnement, créée suite à des cas de cancers pédiatriques à Saint-Rogatien et à l’alerte sanitaire lancée par le CHU de Poitiers à l’Agence régionale de santé concernant ce territoire.
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Pesticides
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©France TV
Des cas de cancers pédiatriques qui interrogent
Ce samedi 16 septembre, l'association, crée en 2018, avait lancé un appel pour une journée qu'elle voulait marquée par des actions de sensibilisation aux effets indésirables causés par les pesticides. Un rassemblement ce samedi après-midi après-midi a réuni quelques 500 personnes selon notre journaliste sur place. "C'est un défi, poursuit Franck. On se rend compte que l'on a un constat délétère pour la santé et l'environnement.
La base de notre mobilisation, c'est l'excès de risque de cancers pédiatriques mis en évidence par l'étude portée par le CHU de Poitiers.
FranckPrésident de l'association Avenir Santé Environnement
Sur la fin de journée, plusieurs tables rondes sont organisées par des spécialistes et élus locaux avec notamment une conférence intitulée « agriculture – Enjeux et impacts environnementaux », en présence de médecins, chercheurs, juristes, agriculteurs, élus et associations.
Les élus écologistes se mobilisent
Dans un communiqué de presse, le groupe écologiste, solidaire et citoyen de la Région Nouvelle-Aquitaine annonce la présence de nombreux élus, qui brandissent le rapport pour défendre avec fermeté le retrait des pesticides.
Selon le groupe politique, "le taux de pesticides agricoles dans l’air, la pollution de l’eau au chlortoluron, un herbicide cancérigène" est à relier avec un "cluster de cancers pédiatriques inexpliqués (...) : dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, les contaminations se multiplient et l’inquiétude grandit".
Sur place, le député européen Benoît Biteau espère des changements rapides : "Les solutions, on les connaît et ce n'est pas moi qui apporte des réponses écologistes dans une stratégie. Quand est-ce que l'on va penser au principe de précaution ? s'interroge-t-il. Tous les éléments nous disent d'arrêter les pesticides, notamment pour les cancers pédiatriques".
Les solutions existent : faisons de l'agronomie. Il faut juste utiliser l'argent public pour porter cette action agricole.
Benoît Biteau,Eurodéputé EELV
Pour les élu-e-s écologistes, "Seul un plan de conversion de l’agriculture vers le bio peut garantir la protection des écosystèmes et des humains. Nous souhaitons que le prochain Plan régional santé et environnement (PRSE4) permette des actions plus concrètes pour réduire les pesticides ", écrivent-ils dans leur communiqué.
Pour rappel, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine s'était engagé, sur son cap Néoterra, en 2019 à sortir des pesticides de synthèses avant 2030.