Coronavirus. Des hôteliers se mettent à nu pour alerter les assurances

À Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), les membres du club hôtelier de la commune ont créé le collectif "Assurez-Nus". L’objectif est d'alerter les assurances qui ne prennent pas en charge les pertes liés à la crise sanitaire du Covid-19 alors qu'elle vide les hôtels.

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Poser nu pour alerter sur leur situation. C’est l’idée du club hôtelier de Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime). Derrière un écriteau « #assurez-nus », les gérants d’hôtel s’affichent dans leur plus simple appareil. Ils attendent un geste des assurances, qui ne reconnaissent pas la crise du Covid-19 comme un risque couvert.

Il n’est pas possible, évidemment, que les assurances prennent tout en charge. Mais il n’est pas non plus possible qu’elles ne prennent rien. Il faut trouver le bon équilibre entre les deux. Si les assurances, que nous payons depuis des années ne participent pas à ce sinistre, ce sont les contribuables qui vont devoir mettre la main à la poche.
- Cédric Gaillard, hôtelier


Et pour cause, les hôteliers se sont retrouvés forts dépourvus, quand la crise sanitaire fut venue.

Sur les mois d’avril et de mai, les plannings sont d’habitude bien remplis. Mais aujourd’hui, ils sont vides. Des clients s’interrogent même sur leurs réservations de juillet à septembre. C’est une situation inquiétante.
- Cécile Lelong, hôtelière

Une activité saisonnière

En bord de mer, l’activité saisonnière se concentre sur la saison estivale. Même si les charges sont reportées, il faudra rembourser ce prêt.

Nous faisons notre chiffre d’affaire sur quatre mois et nous vivons le restant de l’année avec. Nous arrivons à un moment où il fallait que ça reparte mais avec la crise sanitaire ce n’est pas possible. Quand il faudra rembourser les prêts, nous serons dans l’incapacité de le faire.
- Frédéric Lelong, hôtelier

Pour les hôteliers de Châtelaillon il faut, pour l’instant, naviguer à vue.

On ne sait pas comment se projeter, c’est l’inconnu. A court-terme, on a mis des choses en place, comme le chômage partiel. Même si nous sommes ouverts toute l’année, l’été est notre pic saisonnier. On ne sait pas de quoi va être fait demain. Nous n’avons pas les cartes en main 
- Olivier Baillon, hôtelier

Les hôteliers ne sont pas les seuls à vouloir alerter sur la situation. La grogne est nationale. Stéphane Jego, restaurateur parisien, a dû fermer son établissement. Il a alors lancé une pétition en ligne pour que le gouvernement décrète l’état de catastrophe naturelle. Au 8 avril, elle a récolté plus de 120.000 signatures.

Reportage d'Éric Vallet, Pierre Lahaye et Alexia Rouy :
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