À Brizambourg (Charente-Maritime), le patron de la Coop a décidé d'interdire l'accès aux rayons de son magasin après le décès suite au coronavirus d'une hôtesse de caisse d'un magasin Carrefour il y a quelques jours en région parisienne.
C'est une décision qui illustre les difficultés des petits commerces alimentaires à continuer à fonctionner en cette période de pandémie de coronavirus.
Alors qu'un peu partout, dans les métropoles ou en zone urbaine, les enseignes de grande distribution proposent quasiment toutes un service de drive qui évite aux clients d'aller pousser leurs chariots dans les magasins -et potentiellement de contaminer les employés-, la situation se révèle parfois plus compliquée dans les zones plus rurales.
À Brizambourg (Charente-Maritime), le patron de la supérette vient ainsi de prendre une mesure drastique. Depuis ce lundi 30 mars, le magasin n'accueille plus de clients. Finies les déambulations dans les rayons, "c'est drive obligatoire pour tout le monde" explique Christophe Gandriau.
Dans cette commune de 900 habitants située à l'est de Saintes, il voit défiler chaque jour quelque 250 personnes, soit autant de risques de contagion du coronavirus.
Une inquiétude qui a encore grandi après l'annonce du décès le 27 mars d'une salariée d'un magasin Carrefour de la région parisienne des suites du coronavirus.On a essayé de limiter le nombre de clients à trois dans le magasin , mais c'est compliqué. Et mes employés sont très stressés.
- Christophe Gandriau, patron d'une supérette
Jusqu'à nouvel ordre, les clients devront donc obligatoirement passer commande par mail ou par téléphone avant de venir chercher leurs achats. Un drive a été installé sur le coté du magasin avec "les moyens du bord et quelques palettes."
Petit plus, une navigation en 3D dans les rayons pour faire ses courses "comme si vous y étiez". "Cette méthode va rassurer tout le monde" espère-t-il.
Reportage d'Éric Vallet, Laurence Couvrand et Christophe Pougeas :