D’après Santé publique France, le seuil d'alerte des 50 contaminations pour 100.000 habitants est à nouveau dépassé en Charente-Maritime. Dans les Deux-Sèvres, le virus circule vite. Pas de panique du côté de l'ARS qui appelle toutefois à la vigilance et au respect des gestes barrières.
On pourrait croire que l’épidémie est derrière nous. Alors que la France était presque entièrement passée au vert, la circulation du Covid-19 est active dans plusieurs départements, comme la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres, selon les derniers chiffres de Santé Publique France.
En Charente-Maritime, le taux d’incidence au Covid-19 est en légère hausse depuis trois semaines. Il est repassé au-dessus du seuil d'alerte, atteignant 55 cas pour 100.000 habitants ce mardi 26 octobre, contre 40,2 six jours plus tôt.
[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 26/10]
— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) October 26, 2021
?Taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine : 50,8 (↗)
?Taux d’incidence faible : 0 département
?Seuil de vigilance : 7 départements
?Seuil d'alerte : 5 départements pic.twitter.com/rZFb3IaWiA
Contamination chez les jeunes enfants et les personnes âgées
Une contamination en hausse qui s’explique par “les déplacements de population”, selon Laurent Flament, directeur de l'antenne départementale de l'ARS en Charente-Maritime, "particulièrement chez les jeunes enfants et les personnes âgées de plus de 90 ans".
Dans le milieu scolaire, les cours ont généré des cas de contamination collective et pour les personnes âgées, on constate une baisse des gestes barrières.
Cette hausse des contaminations intervient alors que la Charente-Maritime affiche un taux de vaccination de 84% : "être vacciné n'empêche pas d'être contaminé et d'être contaminant", rappelle Laurent Flament de l'Agence régionale de santé, qui encourage à respecter les gestes barrières et appelle les personnes les plus fragiles à effectuer leur rappel de vaccin.
La reprise épidémique est là. La période d'hiver rend les personnes vulnérables encore plus fragiles, il faut rester vigilant pour ne pas revivre ce que l’on a vécu pendant les précédentes vagues.
Taux d'incidence élevé dans les Deux-Sèvres
Dans l’ex Poitou-Charentes, le département des Deux-Sèvres enregistre également un taux d’incidence au-dessus du seuil d’alerte fixé à 50 contaminations pour 100.000 habitants, à 82,7.
Il s’agit du département de la région Nouvelle-Aquitaine, derrière les Pyrénées-Atlantique, où le virus circule le plus vite, notamment à cause de l'apparition de clusters importants et d'une circulation active chez les plus de 65 ans.
Vers un retour du masque ?
Devant le rebond des taux d’incidence, le masque obligatoire pourrait-il faire son retour ? C’est en tout cas ce qu'il s'est passé en Loire-Atlantique, où la préfecture a décidé de rendre à nouveau obligatoire le port du masque dans les lieux soumis au pass sanitaire depuis le 22 octobre.
Contactée, la préfecture des Deux-Sèvres, écarte cette hypothèse pour le moment, mais rappelle que le port du masque est obligatoire dans les marchés, brocantes et ventes au déballage dans un arrêté valable jusqu'au lundi 15 novembre inclus.
#Covid_19 | En Deux-Sèvres, le port du masque reste obligatoire en extérieur sur certains espaces publics et pour certaines occasions.
— Préfet des Deux-Sèvres (@Prefet79) October 14, 2021
Le nouvel arrêté pris par @prefet79 prend effet à compter du 16 octobre jusqu au 15 novembre inclus.
Précisions : https://t.co/4s8Atrj5ZC pic.twitter.com/NyKlIdktVe
Quid de la rentrée scolaire ?
Dans les écoles du Poitou-Charentes, le protocole sanitaire de niveau 1 (vert) est appliqué depuis le 4 octobre. Celui-ci permet notamment aux élèves d'écoles primaires d'aller en classe sans masque, dans les départements dont le taux d'incidence a été inférieur au seuil de 50 pour 100.000 habitants sur une période de 5 jours.
Malgré l’accélération du virus en Charente-Maritime, le retour du masque à l’école primaire à la rentrée le 8 novembre n’est pas d’actualité pour l'instant, selon le Rectorat de l’académie de Poitiers. “Aujourd’hui, il est prématuré de penser que le niveau de protocole sanitaire évolue”, précise le Rectorat, joint par téléphone. Pour l'instant, aucune recommandation du Ministère de l'Éducation n'a été donnée.