À Saint-Agnant, près de Rochefort, la communauté Emmaüs a récupéré un semi-remorque de mobilier venu du village olympique des Jeux olympiques de Paris, et espère avec ce partenariat, et d'autres dons artistiques, attirer curieux et acheteurs.
Il s’amuse de la situation… "Super fauteuil ! Un fauteuil olympique !" Erwann Briand affiche un sourire espiègle. Le responsable de la communauté Emmaüs de Saint-Agnant n'est pas mécontent de son stock du moment. Fauteuils, tables basses rondes, petits comptoirs, penderies, grands poufs roses, La livraison de tout ce mobilier est le résultat d'un partenariat conclu entre Emmaüs France et les Jeux olympiques de Paris 2024.
Idée-cadeau
En tout, 54 000 pièces seront revendues à petits prix par plusieurs communautés pour une deuxième vie.
C'est marquant, touchant. Qui sait ? Il y a peut-être Teddy Riner qui s’est installé dans un de ces fauteuils ! En tout cas, ces mobiliers ont été utilisés par les plus grands athlètes mondiaux actuels.
Erwann BriandResponsable de la communauté Emmaüs
Patrimoine culturel
Autres pépites issues de dons, ces peintures signées Bonheur Beckers, artiste oléronaise méconnue. Elle a les honneurs de la modeste galerie d'art installée entre les rayons vaisselle et mobilier.
On participe au sauvetage du patrimoine culturel. On reçoit trois tonnes de dons par jour, donc le fait de dénicher quelque chose de rare, de le mettre en valeur, c'est magique !
Erwann BriandResponsable de la communauté Emmaüs
Une vue ancienne de Notre-Dame ?
Également affichées chez Emmaüs, ces photographies originales des années trente à cinquante d’Albert Monier, dénichées dans les cartons d'un don.
Erwann Briand ne boude pas son plaisir : "Ce grand maître de la photographie du XXe siècle, du même style que Doisneau, a été plus dans une dynamique de commerce, avec des photos déclinées en carte postale, éditées à 80 millions d'exemplaires, c'est énorme. C'est aussi le premier à avoir fait des posters."
C'est justement ce qu'il expose, et parmi ces vues de Paris, figurent certaines de la cathédrale Notre Dame de Paris. En cette période de réouverture de l'édifice, elles devraient vite trouver preneur.
Lieu de rencontres
Toutes ces mises en valeur n'ont qu'un but : "On a besoin que les gens viennent à Emmaüs, on a besoin des dons, on a besoin de vendre. C’est aussi un lieu de rencontres Emmaüs ! C’est là où toutes les couches sociales se mêlent. Donc pour nous, c’est important de créer des évènements comme ça. Il y a beaucoup, beaucoup de monde, mais c’est vraiment chouette."
Car, c’est un choix, Emmaüs n’a aucune subvention et ne vit que du travail de ses compagnons et des dons privés. À Saint-Agnant, une trentaine de personnes habite sur place toute l’année. Tous les achats en boutique contribuent à soutenir les actions solidaires de la communauté.