Francofolies : quand Patrick Watson nous emmène dans son univers mélancolique

Les Francofolies, ce ne sont pas seulement des concerts sur la grande scène de Saint-Jean-d’Acre. Ce sont aussi des spectacles plus intimes au théâtre de la Coursive. Nous avons suivi la performance du Canadien Patrick Watson ce jeudi 14 juillet.

Lorsque l’on arrive dans la salle, il fait une chaleur étouffante. Qu’importe. Nous sommes là pour vivre un moment de douceur. Car Patrick Watson, c’est cela. De la douceur et de la mélancolie.

Patrick Watson a une carrière de plus de 20 ans derrière lui. Né en Californie, il s’est très vite installé avec ses parents près de Montréal, au Canada. Il a été bercé par le folk et la pop de Nick Drake à Sufjan Stevens, en passant par Rufus Wainwright ou encore Jeff Buckley.

Mélancolie et espoir

“Bonjour tout le monde, ça va bien ce soir ?”, lance-t-il au public en arrivant sur la scène du grand théâtre de la Coursive. Dès les premières notes de piano, la voix hors du commun de Patrick Watson envoûte la salle et donne le ton. Avec Lost with you, une chanson qui parle d’amour, il laisse place à la mélancolie pour finir sur une note d'espoir.

Un moment rendu d’autant plus intimiste grâce à l’intelligent jeu de lumière et de fumée sur l’artiste. Patrick Watson n'est pas seul sur scène. Il est accompagné du bassiste Mishka Stein, du batteur Andrew Barr, et de quatre violons.

Ariel Engle (La Force) vient prêter sa douce voix à plusieurs titres, pour notre plus grand bonheur.

“Let’s get crazy !”

Patrick Watson nous régale avec Melody Noir. “Cette chanson est inspirée de Simon Diaz, un chanteur vénézuélien”, nous explique-t-il au micro, avant de poursuivre, dans un français imparfait : “C’est une chanson d’amour sur le sentiment de trou… enfin de vide dans nos cœurs !”, lance-t-il en riant fort. “Let’s get crazy !”

Patrick Watson a cette faculté de rigoler facilement entre les chansons, malgré des textes parfois très durs. Comme si tout cela n’était qu’un jeu. Sa manière à lui d’aborder des thèmes graves, la dépression ou le deuil, de façon plus légère.

Car Patrick Watson veut montrer aussi qu’il est quelqu’un de simple, malgré les millions d’écoutes qu’il cumule sur les plateformes de streaming.

Moment magique

Le concert se poursuit sur Height of the Feeling et d’autres titres de son dernier album Better in the Shade, mais aussi le grand classique Je te laisserai des mots.

Patrick Watson cherche dans chacune de ses chansons l'alchimie parfaite entre sentimentalisme et justesse des harmonies. Et transmet toutes ses émotions au public, touché par la performance. Un moment magique.

C’est l’heure de se dire au revoir. Tout le monde quitte la scène. Mais Patrick Watson revient devant son piano. Il demande le noir complet pour jouer son morceau Lighthouse. Une invitation à fermer les yeux, pour savourer l’instant.

Quelques lumières se rallument. Ses musiciens reviennent discrètement, pour l’accompagner sur To build a home. Un morceau emblématique coécrit avec la formation britannique The Cinematic Orchestra. Un très bon choix pour clôturer le concert qui nous aura donné la chair de poule.

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