A la Tremblade, en Charente-Maritime, on est peut être à court d'élastiques pour fabriquer les masques, mais on n'est pas à court d'idées. Un président d'association a trouvé une solution plus économique et plus adaptée que les élastiques de confection pour attacher les masques grand public.
En cette période de crise sanitaire, Christian Desbordes fait preuve d'ingéniosité. C'est en puisant dans ses souvenirs d'enfance, que ce président d'association de Charente-Maritime a eu l'idée d'utiliser les élastiques de cuisine pour faciliter la fabrication des masques "grand public".
Le Trembladais contacte alors son traiteur pour lui demander conseil.Lorsque j'étais enfant, j'attachais des poulets chez un charcutier voisin de mes parents et je me suis souvenu de ces élastiques très solides qui supportaient une température élevée.
- Christian Desbordes, auto-entrepreneur en multiservices.
"J'ai téléphoné à mon fournisseur qui m'a dit qu'il pouvait nous livrer rapidement, il est situé à côté de Saintes, c'est très proche", relate Olivier Combas, charcutier-traiteur.
Plus résistant et plus économique
L'idée de substituer ces élastiques de cuisine à ceux habituellement vendus pour la confection, n'a que des avantages. Ils sont plus résistants, plus pratiques et plus économiques. "Un sac d’un kilo contenant 1700 élastiques est vendu 21 euros ce qui reprèsente 0,012 euro l’unité" souligne l'ingénieux trembladais.Christian Desbordes a soumis son idée aux couturières bénévoles de l'association Les Petites Mains de la presqu'île qui fabriquent actuellement des masques pour la mairie de La Tremblade. L'idée a fait mouche.
Disponibles rapidement
"Cet élastique rend la fabrication plus facile car il est rond, on le coulisse sur le côté, on fait un noeud, on n'a pas besoin de le coudre", s'enthousiasme Marie-Christine Croset l'une des couturières bénévoles de l'association.Cet élastique de cuisine a l'avantage de résister à des températures voisines de 200 degrés mais il pourrait surtout permettre de suppléer une pénurie qui semble pointer le bout de son nez. Selon les couturières bénévoles, les élastiques plats de confection commencent à se faire rares dans les merceries.