"Je m'arrête, car je pense qu'il y a un problème de sécurité" : le navigateur Yannick Bestaven explique son abandon du Vendée Globe

Plus sur le thème :

Le navigateur Yannick Bestaven a été contraint de rejoindre Ushuaïa en Argentine lundi soir vers 21h30 (heure de Paris). Déçu et fatigué, il raconte pourquoi il a abandonné le Vendée Globe, une décision prise "en bon marin", "pour la sécurité du bateau".

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Il ne faut pas s'obstiner : quand il y a des soucis comme ça, naviguer en bon marin, c'est prendre les bonnes décisions. Et prendre les bonnes décisions, c'est celles qui font que les secours ne viendront pas nous chercher en mer", explique Yannick Bestaven, à son arrivée à Ushuaïa, ce lundi 30 décembre, vers 17h30, heure locale.

Le Rochelais s'est résolu à abandonner le Vendée Globe 2024 vendredi après la multiplication des avaries de son Imoca Maître Coq V. Perte d'une voile, dégâts sur le foil tribord, problème de safran, le skipper a tout de même persévéré jusqu'à ce problème de palonnier, une pièce importante de son système de barre : " Si je m'arrête, c'est que je pense qu'il y a peut-être un problème de sécurité pour le bateau, et pour moi avec." Il était impossible pour lui d'envisager la remontée de l'Atlantique dans ces conditions.

Si je m'arrête, c'est que je pense qu'il y a peut-être un problème de sécurité pour le bateau, et pour moi avec.

Yannick Bestaven

Skipper rochelais engagé sur le Vendée Globe 2024

Les traits tirés, le tenant du titre a rejoint la Terre de feu, éprouvé : "Le fait d'annoncer mon abandon, de me retrouver dans une zone avec pas de vent, au moteur... Toute la pression qui redescend, ça a été un peu difficile."

Une course épique

La course a été particulièrement éprouvante, car le bateau Imoca Maître Coq V s'est vite avéré compliqué à manœuvrer : "Le problème des safrans, de la barre, ça fait depuis Les Açores que je suis embêté. Cela m'a ralenti dans le Pacifique. J'ai fait quand même les deux tiers, les trois quarts du Tour avec ce problème, mais je pense que c'est pour cela que la mèche centrale a cassé."

Le Rochelais a multiplié les réparations de fortune : "Pour le système de barre, je suis arrivé à trouver une solution, mais je ne sais pas si c'était viable sur la longue durée. Mais le composite en plus, cela faisait deux gros problèmes avec trop de doutes sur plein de choses."

Il faut comprendre pourquoi les différentes pièces structurelles ont cassé parce qu'il y a de gros dégâts et on n'arrive pas trop pour l'instant à comprendre.

Yannick Bestaven

Skipper rochelais engagé dans le Vendée Globe 2024

Si le système de cordages lui a permis de faire route vers le Cap Horn, Yannick Bestaven, alors 11ᵉ de l'épreuve, n'avait plus d'autres choix vendredi que de recourir à son équipe pour des réparations conséquentes.

"Je pensais que ça allait le faire jusqu'au bout", assure l'homme qui est le cinquième à abandonner lors de cette édition.

Il reste perplexe devant ces dysfonctionnements. Cette escale en Terre de Feu visera à se reposer et à passer son monocoque au crible : "L'idée, c'est de réparer le bateau, de comprendre pourquoi les différentes pièces structurelles ont cassé parce qu'il y a quand même de gros dégâts et on n'arrive pas trop pour l'instant à comprendre pourquoi."

Rallier les Sables d'Olonne

Une simple escale pour réparer et reprendre la mer, c'est ce qu'espère encore Yannick Bestaven. Il fait contre mauvaise fortune, bon cœur : "J'ai toujours rêvé de venir à Ushuaïa, mais pas pendant le Vendée globe."

Pour sa dernière course en solitaire, le skipper de 52 ans espère toujours pouvoir rallier les Sables d'Olonne à la barre de son Imoca Maître Coq V, même hors course.

J'ai toujours rêvé de venir à Ushuaïa mais pas pendant le Vendée globe.

Yannick Bestaven

skipper rochelais, participant au Vendée globe 2024

D'autres marins ont plus de chance : le Havrais Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) a repris la tête dans le front froid semi-permanent de Cabo Frio. Il est toujours talonné par Yoann Richoume (Paprec Arkea), Violette Dorange, la Charentaise-Maritime est 26ᵉ et a franchi l'anteméridien dimanche et s'approche du Point Némo. Le skipper rétais Antoine Cormic navigue au large de la Nouvelle-Zélande et est en 31ᵉ position.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information