Il y a quelques jours, la municipalité de Lagord, en Charente-Maritime, a présenté aux habitants son projet d'agrandissement du cimetière. Elle envisage de créer un espace funéraire naturel le plus écologique possible.
Avec près de 50 inhumations par an, le cimetière de Lagord, au nord de La Rochelle, est devenu trop petit. La municipalité a donc réfléchi à un projet d’agrandissement devenu nécessaire. Jérémie Machemy est conseiller municipal en charge des actions de proximité : « La population augmentant et vieillissant, on a besoin de l’agrandir et deuxième constat, il est très minéral, très peu boisé et pas forcément très agréable pour venir se recueillir. »
Le cimetière est très peu boisé et pas forcément très agréable pour venir se recueillir.
Jérémie MachemyConseiller municipal en charge des actions de proximité
Forts de ce constat, les élus municipaux envisagent de transformer une parcelle adjacente de 6 000 mètres carrés en cimetière paysager avec des stèles minimalistes laissant beaucoup de plus de place à la nature. Anne-Laure Grivot est adjointe en charge de la transition écologique : « On trouvera des cercueils en bois ou en carton, des vêtements en lin ou en tout cas pas en matière synthétique. Et puis, on évitera l’embaumement qui utilise des produits très polluants, tout ça pour être le plus naturel. »
Les cimetières naturels se développent de plus en plus
Des cimetières paysagers existent déjà en Charente-Maritime, à Aytré ou encore à La Rochelle, mais c’est à Niort qu’a été créé le premier espace de ce type dans la région. Anne-Laure Grivot présente les atouts de cette alternative : « Ça coûte beaucoup moins cher pour les habitants puisqu’il n’y a pas de pierre tombale. Si j’en crois des témoignages à Niort, il y a une forte demande. Les gens se disent, je veux être enterré là, je veux laisser une empreinte [NDLR : carbone] la plus faible possible et je veux être dans un bel endroit. »
Ça coûte beaucoup moins cher pour les habitants puisqu’il n’y a pas de pierre tombale.
Anne-Laure GrivotAdjointe en charge de la transition écologique
Si le projet va à son terme, il permettra de répondre au besoin d’agrandissement du cimetière, de proposer des rites funéraires plus écologiques et de créer un îlot de fraîcheur. Reste à savoir si la population sera partante. Les premiers arbres pourraient être plantés à Lagord à la fin de l’année.
Reportage de Lisa Macineiras et de Pierre Lahaye.