“La librairie, c’est mieux que l’avion” : le message résonne toujours parmi les libraires de la Rochelle

Pour soutenir la réouverture des librairies après le confinement, le message “La librairie c’est mieux que l’avion” avait été partagé dans le monde de l’édition. À La Rochelle (Charente-Maritime), le message reste toujours d’actualité dans la librairie indépendante Calligrammes.

S’envoler pour New-York est de nouveau possible depuis le 8 novembre. Les frontières rouvrent, les vols sont pris d’assaut, après vingt mois de restrictions. Mais pourquoi ne pas voyager tout simplement par le livre ? Dans le temps, l’espace, ou à travers les émotions d’un personnage… 

Car après tout, “la librairie, c’est mieux que l’avion”. Un message lancé par la maison d’édition Le Tripode, à la réouverture des librairies en juin 2020. Un message toujours affiché dans la librairie Calligrammes à La Rochelle (Charente-Maritime).

"Une bonne raison de se remettre à la lecture”

“Tous les avions étaient cloués au sol donc il fallait trouver une bonne raison de se remettre à la lecture”, se remémore Jacky Fleunoir, responsable du rayon littérature. Heureusement, leurs clients étaient au rendez-vous, surtout au deuxième confinement, où les librairies avaient été autorisées à faire du click and collect. “On a bossé comme des malades.”

Et cela ne l’étonne pas. “On voyage excellemment bien avec des bouquins !”, sourit-il. Ce n’est pas Louise, qui se définit comme une “grande lectrice”, qui dira le contraire. Pour cette Rochelaise retraitée, “il y a des écrivains qui font véritablement voyager” comme l'un de ses écrivains préférés, Philippe Roth. “Je l’aime beaucoup, il me fait découvrir l’histoire des États-Unis”. Aujourd’hui, elle est justement venue acheter un guide de voyage sur l’Allemagne où vit sa fille. Et forcément, elle s’y rendra en train. 

Un message “plein d’humour et de vérité”

“C’est un message plein d’humour et de vérité qui permet de ne pas perdre en vue l’essentiel”, pense de son côté Géraldine Noiret, libraire arrivée récemment au sein de Calligrammes. “J’aime l’idée qu’au coin de la rue, on peut trouver tout un univers avec plein de bouquins. Et même si la librairie peut être encore vue comme un lieu très élitiste, tout le monde peut venir et trouver un bouquin qui lui plaira et lui fera passer un bon moment, ou bien le transcende.”

Pour elle, c’est en librairie que l'on voyage le mieux, bien entouré, car, dans l’avion, “il y a toujours quelqu'un à côté mais ce n’est jamais la bonne personne !”, s’amuse-t-elle. Mais elle le reconnaît, “il y a un réel problème écologique dans le monde de l’édition avec le papier, il ne faut pas se voiler la face”.

Résister face à la concurrence d'Internet

À la caisse pour payer, Lucie et Némo, étudiants, découvrent l'affiche. Ils sont venus acheter deux livres pour les offrir à une proche, mais n’ont pas forcément le réflexe d’aller en librairie. “Les livres, ça revient cher”, explique Lucie, 23 ans. “J’essaie de faire attention. Donc si je trouve une offre alléchante sur Amazon, comme quand ils font trois livres achetés un livre offert, je commande !”

Bientôt, Lucie hésitera peut-être à acheter en ligne pour privilégier l'achat en boutique. Le 6 octobre dernier, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une proposition de loi qui fait la guerre aux frais de livraison de livres au rabais pratiqués par les grands acteurs du e-commerce en instaurant le principe d'un prix-plancher.
Elle oblige ainsi les géants du net, comme Amazon, à facturer quelques euros l'envoi d'un livre... Un "voyage" qui devrait devenir payant dès la fin de l'année 2022.

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