Le cabinet de la préfecture a assuré que la nonagénaire aveugle, à qui la propriétaire réclame 9 800 euros d'impayés, ne serait pas expulsée tant qu'un relogement adapté n'ait été trouvé.

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"Il n'y aura pas d'expulsion tant que le relogement n'est pas trouvé", a assuré la directrice du cabinet du préfet, Marie-Elise Tilly à France 3, jeudi 20 juillet. Cette décision marque un dénouement heureux pour Irène, 98 ans, menacée d'expulsion de la maison qu'elle occupe depuis 1962 dans le quartier de la Pallice à La Rochelle.

Son loyer avait augmenté de 450 à 900 euros

Le 10 juillet dernier, la nonagénaire avait reçu un courrier lui signifiant qu'elle devait quitter son logement avant le 16 août sous peine d'expulsion avec le concours de la force publique. Elle ne payait plus l’intégralité de ses loyers depuis une dizaine d’années, suite à une augmentation. La vieille dame avait signé "sans vraiment le comprendre", selon son avocat Me François Drageon, un déplafonnement faisant passer son loyer de 450 à 900 euros. La propriétaire l’avait donc assignée en justice en 2018 et obtenu gain de cause, un jugement confirmé en appel en novembre 2020 par la cour d’appel de Poitiers, qui a résilié le bail.

Dans ce cas, la préfecture a l'obligation de trouver un logement pour cette personne vulnérable. Chose faite : deux logements lui ont été proposés. Toutefois, Irène les refuse, car les propositions de relogement sont "situés à 10 km de là et en étage", précise son avocat. Or la vieille dame est aveugle et a la phobie des ascenseurs. 

La mobilisation massive est remontée jusqu'au ministre de l'Intérieur

Après la forte médiatisation de sa situation par son avocat, qui avait appelé ses confrères et consœurs à signer sa plaidoirie, la solution semble s'être débloquée. Il aura fallu l'interpellation du ministre de l'Intérieur par le député, Olivier Falorni, pour que la convocation au commissariat de la vieille dame ne soit annulée en urgence. Jeudi midi, l'avocat d'Irène a finalement eu la confirmation que l'expulsion n'aurait pas lieu tant qu'une solution de relogement adapté et avec laquelle elle soit d'accord ne soit trouvée. 

S'il attend toujours une confirmation écrite, Me François Drageon estime qu'il n'aura probablement pas à plaider le 27 juillet prochain — date à laquelle une audience était prévue pour demander un sursis d'expulsion. Il ne suffit plus qu'à attendre que la préfecture propose un logement décent à Irène. "On est très mobilisés, assure Marie-Elise Tilly, directrice du cabinet du préfet. On va continuer à lui en proposer, jusqu'à ce que la bonne solution soit trouvée."

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