Le Rochelais Arthur Le Vaillant se prépare pour la Route du Rhum et milite pour un sport plus propre

Le skipper rochelais va pendre le départ de la Route du Rhum sur un voilier qui a déjà eu trois vies. Arthur Le Vaillant milite pour une voile plus écologique et durable.

Il sera au départ de la Route du Rhum, le 6 novembre prochain à Saint-Malo en direction de la Guadeloupe. Le skipper rochelais Arthur Le Vaillant naviguera sur "Mieux", un bateau qui a déjà eu trois vies. Cet Ultim a en effet déjà appartenu à Olivier de Kersauson, il s'appelait alors Géronimo, puis à Thomas Coville, Sodébo et plus récemment Yves le Blévec et il s'appelait "Actual".

Rien d'étonnant qu'il soit aujourd'hui le bateau d'Arthur Le Vaillant, le marin est connu pour ses engagements en faveur de l'environnement. Il a récemment signé une tribune dans le quotidien sportif l'Équipe intitulée "notre sport magnifique doit changer" et il est l'un des membres fondateurs du collectif "Mieux" qui milite pour une société résiliente et durable.

Ce n'est pas une tribune contre mon sport, contre la voile, c'est une réflexion pour faire avancer les choses

Arthur Le Vaillant, skipper

Parce que la voile doit changer selon lui, comme selon les autres signataires, parmi lesquels Isabelle Autissier, Roland Jourdain, François Gabart ou Marie Tabarly pour ne citer qu'eux. "la voile, la course au large c'est une activité qui n'est pas sobre. Un bateau pour le Vendée Globe par exemple, c'est 600 tonnes d'équivalent Co2 c'est un aller retour Paris New York en avion." explique Arthur Le Vaillant. Pour lui exiger des bateaux neufs construits exprès pour le Vendée Globe par exemple ne se justifie pas.

Lui, il va faire la Route du Rhum sur un bateau qui a 20 ans : "je sais que je suis au cœur du système, j'ai un des bateaux les plus grands du monde, sans doute le plus impactant en terme environnemental, j'en ai conscience. Mais il n'y a rien de neuf sur le bateau, pas même les voiles" plaide-t-il. Ne se voulant pas donneur de leçon, il souhaite plutôt éveiller les consciences. "II y a des choses à changer sur les courses au large. Pourquoi ne pas faire des courses en aller retour ? Cela éviterait des nombreux trajets en avion pour les équipages, les sponsors, les familles. Mais Quid des Guadeloupéens qui aiment voir arriver la Route du Rhum chez eux ? C'est difficile. Je n'ai pas les réponses" reconnait-il. Pourtant, il estime qu'il y a des moyens pour faire de la voile un sport qui continue à faire rêver tout en étant sobre et résilient. La solution pourrait être une forme de bonus un "éco rating". "Peut-être qu'un jour celui qui gagnera la route du rhum ne sera pas le plus rapide, mais celui ou celle qui aura fait la course la plus propre" espère-t-il.

En attendant il espère traverser l'Atlantique en sept à dix jours et arriver entier en Guadeloupe. Verdict à la mi novembre.

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