Le Stade Rochelais Rugby rêve de soulever son premier Brennus ce samedi

Avec ses deux titres de champions d'Europe gagnés consécutivement, le Stade Rochelais a changé de dimension dans la hiérarchie du rugby européen, et entend confirmer cette progression fulgurante en remportant un premier titre de champion de France. En face, le Stade Toulousain chasse un 22ᵉ titre. France 3 vous propose une émission spéciale dès 20 h ce samedi en direct du stade de France à quelques minutes du coup d'envoi.

Moins d'un mois après leur second titre de champions d'Europe consécutif, les joueurs du Stade Rochelais ont de nouveau rendez-vous avec l'histoire. Ce sera ce samedi soir, 21 heures, face à Toulouse au Stade de France.

Après avoir signé ce qui ressemble au plus gros exploit de son histoire lors du succès au Leinster (26-27) le 20 mai dernier pour sa deuxième Champions Cup remportée d'affilée, La Rochelle se met désormais en quête d'un premier bouclier de Brennus.

Vainqueur de l'Union Bordeaux/Bègles (24-13) samedi dernier à Saint-Sébastien en demi-finale de Top 14, les Rochelais ont rejoint le Stade Toulousain, tombeur la veille du Racing 92 (41-14).

Ce vendredi, en conférence de presse d'avant-match, Ugo Mola, le manager toulousain tente de faire endosser le costume de favori au Stade Rochelais : "Leurs performances du moment sont redoutables et ce double titre de champion d'Europe les place comme les archifavoris".

On sait que l'on peut marquer l'histoire du club.

Grégory Alldritt

Troisième ligne du Stade Rochelais

Du côté de La Rochelle, le groupe est loin de se focaliser sur l'adversaire, mais plutôt sur le côté historique de l'événement. C'est notamment le cas de Grégory Alldritt : "On ne veut pas avoir de regrets. On sait que l'on peut marquer l'histoire du club. Toute l'année, on travaille très dur, ce sont beaucoup de sacrifices. On veut gagner pour nos familles, nos supporters, pour toute la ville de La Rochelle et toute la région". 

Pour l'arrière Brice Dulin, la proximité de la rencontre renforce l'impatience d'être au coup d'envoi : "On n'a pas de stress en plus par rapport à d'autres matchs. On a juste hâte d'être à samedi soir".

Toulouse, une bête noire blessée

Pour atteindre cet objectif, les hommes de Ronan O'Gara s'étalonnent à nouveau à leur meilleur ennemi de ces dernières années, le Stade Toulousain. Entre deux des plus grands clubs d'Europe, l'affiche fait saliver d'avance.

Si les maritimes ont remporté la dernière confrontation au mois de janvier (30-7), les Toulousains dominent ce tête-à-tête depuis plusieurs années, en témoignent les 7 succès de rang face aux Rochelais, dont ceux décisifs en finale de Champions Cup 2021 (17-22), en finale de Top 14 2021 (18-8), mais aussi lors du barrage de Top 14 de la saison dernière à Toulouse (33-28).

Depuis 2016-2017, jamais La Rochelle n'est parvenue à signer deux victoires de suite face à Toulouse. Un immense défi.

Toutefois, si les Toulousains sortent vainqueurs du duel, ils arrivent dans une spirale bien moins positive que les Rochelais. En quête d'un nouveau titre européen cette saison, les Toulousains ont lourdement chuté au Leinster en demi-finale de Champions Cup (41-22), là où La Rochelle a excellé.

On est en finale, mais l’objectif c’est de la gagner.

Antoine Dupont

Demi-de-mêlée du Stade Toulousain

Un échec en Coupe d'Europe qui avait laissé des traces côté toulousain comme le confiait le demi-de-mêlée Antoine Dupont : "On a pris une leçon de pragmatisme et de stratégie. On s'est fait enfermer dans notre camp dès le début du match alors que nous savions que le Leinster commençait très bien les matchs. On a mis notre premier essai un peu à contre-courant sur une interception, mais on n’a pas su sortir la tête de l'eau et ça a duré tout le match. On n’est pas arrivé à trouver les solutions aujourd'hui".

Avant d'aborder l'importance capitale de la finale de championnat de France contre La Rochelle : "On est en finale, mais l’objectif, c’est de la gagner. Sinon, il y aura à nouveau de la déception. On sait qu’on n’est pas arrivé à notre objectif".

Des talonneurs rochelais étincelants

Pour bouger une formation toulousaine qui avance aussi avec un gros appétit, La Rochelle pourra compter sur de bons lancements de jeu, et notamment une qualité indéniable sur les lancers en touche. Avec 85 % de lancers réussis, Quentin Lespiaucq est une référence en la matière, tout comme Pierre Bourgarit (84,7%). Ils sont premiers et troisièmes dans ce registre en Top 14. En face, Toulouse maîtrise l'art du contre, en témoigne les 13 ballons volés par le seul Roumat.

La Rochelle et ses guerriers

Pour soulever son premier Bouclier de Brennus, La Rochelle peut aussi compter sur son moral d'acier, son mental qui lui permet de ne jamais rien lâcher, quel que soit le scénario des matchs. La finale remportée à Dublin il y a moins d'un mois alors que les maritimes étaient malmenés en entame de rencontre en est la preuve.

Si c'est le collectif qui fait la force du groupe, le paquet d'avants peut s'appuyer sur son moteur, le troisième ligne centre Gregory Alldritt qui compte un taux de réussite au plaquage stratosphérique cette saison en Top 14 (97,9 %). Le pilier Reda Wardi lui emboîte le pas (97,8 %). 

Sazy rêve d'adieux étoilés

Comme chaque fin de saison, cette ultime rencontre de l'exercice 2022-2023 sera marquée par des départs dans les deux camps. Avec en point d'orgue côté rochelais, l'arrêt de la carrière de Romain Sazy, l'illustre capitaine rochelais. Arrivé en 2010, il a connu la Pro D2 avec le club avant l'ascension.

Romain (Sazy), c'est l'image de l'humilité et de la résilience.

Romain Carmignani

Entraîneur des avants

Il jouera ce samedi son 341ᵉ match avec le maillot jaune et noir pour 82 capitanats. Une sacrée preuve de longévité que souligne Romain Camignani qui a joué à ses côtés avant de devenir l'entraîneur des avants : "Au-delà de jouer pendant 13 ans, je crois qu'il n'a pas raté un entraînement. Moi, j'ai arrêté ma carrière à 31 ans, je n'avançais plus. Lui, je le vois à 36, 37 ans, c'est incroyable. Romain (Sazy), c'est l'image de l'humilité et de la résilience".

Comme souvent, Romain Sazy ne compte pas tirer la couverture à lui. Même s'il est un acteur important du changement de dimension du club, il se confie avec le plein d'humilité : "Ce n'est pas une semaine spéciale pour moi, mais pour l'ensemble du club. On est tous très concentrés et avec beaucoup d'appétit. Ce que l'on veut, c'est ramener le bouclier au club qui ne l'a jamais eu". 

La culture naissante de la gagne

Pour son dernier week-end dans la peau d'un rugbyman professionnel, Romain Sazy avance avec la volonté féroce de ramener un nouveau trophée sur le Vieux-Port pour boucler la boucle brillamment : "Je suis assez fier d'avoir fait ce parcours avec le club. C'était la course contre-la-montre pour un trophée. On en a eu deux. Maintenant, quand tu y goûtes, qui n'en voudrait pas un troisième. Partager un nouveau grand moment avec les supporters serait magique".

Émission spéciale

Quelques minutes avant le coup d'envoi de la rencontre, les équipes de France 3 Poitou-Charentes et France 3 Midi-Pyrénées seront en direct de 20 h à 20 h 30 depuis le Stade de France vous vous permettre de vivre cette montée d'adrénaline chez les supporters et les représentants des deux clubs. Rendez-vous samedi 17 juin à Paris.

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