Le Grand Pavois de La Rochelle qui ouvre ses portes ce mercredi 26 septembre, a choisi Madagascar comme invité d'honneur cette année. L'une de nos équipes a pu y faire le déplacement, pour voir ce que ces îles avaient à offrir aux touristes, aux entrepreneurs, et aux amateurs de nautisme.
A 30km au large du côté du canal du Mozambique, partons pour une balade et une séance de plongée dans les eaux turquoise de Madagascar. Seules trois bateaux proposent ce type de sortie sur ce territoire, l’activité est peu développée. Pourtant, c’est le spot des passionnés de plongée pour admirer les requins baleines, les dauphins et les tortues vertes. Anthony Poiron, qui propose ces sorties avec son entreprise Safari Baleine, le confirme : "les requins baleines, on peut les trouver pratiquement à chaque sortie. Beaucoup de gens d’Europe, de La Réunion ou Mayotte viennent spécialement pour ça."
Le milieu marin malgache est l'un des plus riches et encore préservés au monde, comme l’illustre ce reportage d’Olivier Riou et Pierre Lahaye, réalisé en février dernier au large de Nosy Be.
"Ces parcs marins possèdent des labels internationaux. Ils sont classés soit en tant que réserve de biosphère [5 sur l’ensemble du territoire malgache, ndlr], soit en site RAMSAR [20 sites inscrits, ndlr] grâce à leur taux d’endémicité", expliquait Chantal Razanajovy, chargée de développement Eco-Tourisme à Madagascar, à l’occasion d’un récent salon du tourisme dans la capitale malgache.
Nosy Be fait partie du top 10 des plus beaux endroits au monde. La grande île et ses 27 îlots accueillent 40 000 touristes par an, 300 000 à Madagascar : c'est l'équivalent des îles d'Oléron et de Ré en juillet-août. C’est peu pour certains qui aimeraient voir ce joyau partager, et les bénéfices profiter à l’économie locale. Pour Pierrick Garenne, organisateur du Grand Pavois, "on entend beaucoup de choses, notamment sur Nosy Be et Madagascar. Eh bien, Nosy Be est restée encore très sauvage et très authentique. Là, ce sont de véritables découvertes et ça fait aussi patrie du but du Grand Pavois de casser aussi les (mauvaises) images, et de montrer qu’il y a plein de choses à faire".
► Ne manquez pas ce mercredi soir, notre page spéciale à 19h en direct du Grand Pavois sur France 3 Poitou-Charentes et à 20h35, la première votre émission du littoral réalisée depuis le salon nautique Noa sur Mer
Ce développement touristique ne risque-t-il pas de dépasser les habitants de ces îles de l’Océan Indien ? De profiter à des multinationales qui viendront s’installer, finalement au détriment et des hommes et des milieux jusqu’ici préservés ? Ces considérations, les Malgaches y sont très attentifs, comme en témoigne Adolphe Samsidine, qui habite Nosy Be et travaille comme guide touristique : "D’un côté, oui, on est content d’avoir un peu plus de gens qui viennent, qui améliorent notre économie. Mais on a un peu peur aussi sur l’évolution de certains établissements ou des investisseurs, qui prennent trop nos plages ou qui rend notre coût de la vie trop cher."
Il faudra encore attendre pour voir un développement touristique de ces archipels et témoigner en même temps d’une préservation de la culture, des richesses naturelles de ces territoires. Un équilibre dont on sait qu’il est compliqué à instaurer.