La mairie de La Rochelle a décidé d'étendre le stationnement payant à de nouveaux secteurs, dont celui de certaines facultés. La mesure doit prendre effet en 2024, mais les étudiants sont évidemment d'ores et déjà hostiles à ce projet.
C’est à partir du 2 janvier que la gratuité de certains parkings devrait disparaître à La Rochelle, notamment à proximité des facultés de sciences et de lettres. La mairie veut étendre le stationnement payant à plusieurs endroits qui comprend aussi une partie du campus.
Sur le parking situé à 100 mètres de la faculté de lettres, par exemple, on pourra se garer gratuitement avec un disque seulement trois heures. Mathis Quignard, le porte-parole du syndicat Solidaires étudiants, est en colère : « Il y a beaucoup d’étudiants très précaires qui ont des difficultés à trouver des logements sur La Rochelle, donc, ils sont obligés d’aller plus loin, sur Rochefort, Saint-Vivien et ils sont obligés de venir le matin en voiture. Si on leur dit, c’est impossible de venir en voiture, que vont-ils faire ? Ils ne vont plus pouvoir venir étudier. »
Il y a beaucoup d’étudiants très précaires qui sont obligés de venir le matin en voiture. Que vont-ils faire ? Ils ne vont plus pouvoir venir étudier.
Mathis QuignardPorte-parole du syndicat Solidaires étudiants
Du côté de la mairie, on souhaite développer de nouvelles possibilités de mobilités et les étudiants sont invités à trouver d’autres solutions en périphérie de la ville.
C’est ce qu’explique Olivier Prentout, l’adjoint mobilités urbaines et stationnement à la mairie de La Rochelle : « Ces étudiants peuvent venir en fait jusqu’aux parkings relais, gratuits, qui resteront gratuits pour basculer sur le vélo ou le bus avec une offre à 100 euros par an, soit 8 euros par mois pour l’abonnement étudiant ou jusqu’à 26 ans. »
Ces étudiants peuvent venir jusqu’aux parkings relais gratuits pour basculer sur le vélo ou le bus.
Olivier PrentoutAdjoint mobilités urbaines et stationnement à la mairie de La Rochelle
Cette disposition fait déjà polémique, notamment chez les étudiants les plus précaires. Ils demandent le maintien de la gratuité de stationnement pour leur véhicule.