Politique : à La Rochelle, Olivier Véran se veut le "porte-voix des Français"

En déplacement en Charente-Maritime, le nouveau porte-parole du gouvernement inaugure une série de déplacements en région. Sans surprise, c'est le sujet du pouvoir d'achat qui s'est imposé dans les discussions.

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Sur la zone d'activité de Chef-de-Baie à La Rochelle, Selenium Medical est une PME florissante spécialisée dans l'emballage de matériel médical et qui rayonne à l'international. Mais ce n'est pas ce qui intéressait le plus l'ancien neurologue Olivier Véran. Car c'est bien dans ses nouvelles fonctions de ministre délégué au renouveau démocratique qu'il se présentait devant les 85 salariés de l'entreprise rochelaise ce vendredi matin.

Après un premier quinquennat que d'aucuns avaient qualifié de "jupitérien", les résultats des dernières élections législatives porteraient-ils le gouvernement à un changement de méthode ou, du moins, de communication ? C'est en tout cas, le seul message que l'ancien ministre de la santé était venu délivrer en Charente-Maritime aujourd'hui.

"Parfois on peut partager des diagnostics ensemble, parfois on peut faire évoluer les modes de pensée des uns ou des autres", expliquait le porte-parole du gouvernement devant les journalistes présents, "mais c’est vraiment la façon dont j’ai envie d’aborder ça en faisant des déplacements toutes les semaines sur le territoire national sur ces thématiques d’actualités, ensuite remonter à Paris et, comme je leur ai dit en fin de réunion, c’est qu’ils auront un retour de cette réunion et de leur dire, non seulement on vous a écouté, mais voilà ce qu’on va en faire". Dont acte, comme on dit.

Après une visite de l'entreprise, c'est donc une dizaine de salariés qui, trois quart d'heure durant, ont pu échangé avec le ministre, réjoui de faire son premier déplacement de terrain dans un département qui affiche un taux de chômage de 7%. Mais voilà, sans surprise, c'est plutôt du prix de l'essence et du logement dont il s'est agi dans cette discussion impromptue.

"On a un pouvoir d’achat qui a diminué, donc les premières choses qu’on supprime, c’est d’abord les sorties plaisirs", explique l'un d'entre eux, "parce que sur l’achat de denrée alimentaire, de courses pour la famille, on ne peut pas diminuer, si ce n’est regarder de plus en plus les prix sur des marques repères et des viandes qui ne sont pas du bœuf de Kobé. Il y a quelques années quand on faisait partie de ce que l’on appelait la classe moyenne, on regardait moins les prix que ce que l’on fait en ce moment. En fait, cette classe moyenne, elle n’a pas été tirée vers le haut mais plutôt vers le bas".

Ce sentiment de déclassement, on le sait, n'a pas été sans une influence certaine sur le choix des électeurs lors des dernières consultations. Olivier Véran ne le sait que trop avec, en ligne de mire, le premier projet de loi sur le pouvoir d'achat qui doit être présenté au parlement, avec notamment la question des heures supplémentaires défiscalisées.

"Je n’oublie pas les classes moyennes qui travaillent, qui ont un impact sur leur pouvoir d’achat et qui parfois se sentent délaissés par l’Etat, en considérant que puisqu’ils ont un salaire, on passerait à côté des problématiques de leur quotidien. Moi, je parle à tout le monde", se justifie le porte-parole du gouvernement, "le texte est au parlement et il ne vous aura pas échappé que l’on a un parlement qui va être un parlement fort, puisqu’il doit voter dans une situation de majorité relative. Donc si les parlementaires considèrent que c’est un point important, le gouvernement est ouvert. Ce n’est pas la main tendue à la droite, c’est la main tendue aux Français".

Plafonnement des hausses de loyer à 3,5%, augmentation au même niveau des aides aux logements, "bouclier tarifaire" sur l'énergie pour plus de 11 millions d'automobilistes, revalorisation de la "prime Macron" ; aucune annonce surprise n'est ressortie de cette visite à La Rochelle. "Les gens n’ont plus envie qu’on les écoute et qu’après on passe à autre chose", concluait Olivier Véran avant de poursuivre son déplacement dans une épicerie sociale. Sur ce point, on ne lui donnera pas tort.

Notre reportage

Politique : à La Rochelle, Olivier Véran se veut le "porte-voix des Français". ©J. Coulais / S. Poirier / N. Colombeau - France Télévisions

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