Des inscriptions sur la plaque inaugurée le 19 août dernier à la mémoire des "Justes parmi les Nations" de l'Aude, installée sur le parvis de la cathédrale Saint-Michel à Carcassonne, ont été retrouvées. L'acte a été découvert ce vendredi 15 novembre 2024 par un promeneur féru d'Histoire.
La stupeur a freiné sa promenade. Alors qu'il venait admirer la plaque inaugurée le 19 août dernier à la mémoire des "Justes parmi les Nations" de l'Aude, installée sur le parvis de la cathédrale Saint-Michel à Carcassonne, Martial Andrieu découvre que celle-ci est profanée. "La phrase du Talmud qui précède l'inscription des noms des Justes est entourée et commentée d'un oui", remarque celui qui a écrit de nombreux livres sur l'histoire de la ville. Les noms des Justes, eux sont barrés d'une croix et flanqués d'un "non", inscrit dans une sorte de poussière rouillée, comme le montre cette vidéo tournée par un journaliste de France 3.
Après avoir pris quelques photos, ce passionné d'Histoire, en a tout de suite informé les autorités municipales et préfectorales. Il en a posté plus tard un cliché sur la page Facebook "La vie à Carcassonne", dont il est l'administrateur.
Cette plaque avait été inaugurée le 19 août dernier lors de la célébration des 80 ans de la Libération de la préfecture audoise. Martial Andrieu avait d'ailleurs assisté à la cérémonie.
La mairie condamne cet outrage
Avertie, la municipalité a envoyé des policiers municipaux pour constater les faits. "Véritable profanation" ou "simple bêtise", quelle que soit la nature de cet outrage, la mairie le condamne. "C'est choquant et inacceptable, commente Jean-Louis Bès, adjoint au maire en charge de la sécurité. "Faut-il le lier au contexte actuel tendu ou simplement au match de football qui opposait l'équipe de France à celle d'Israël, pour l'instant, nous n'avons aucun autre élément particulier, mais les faits méritent d'être condamnés", insiste l'élu.
La municipalité se réserve le droit de porter plainte contre x, par la suite. "Si cette démarche relevait d'un acte d'antisémitisme assumé, elle serait encore plus condamnable", poursuit-il.
Les inscriptions sur la plaque ne s'avèrent pas très profondes. Un premier nettoyage a été réalisé par les services municipaux pour faire disparaître cet outrage. Un autre plus important pourrait suivre en collaboration avec l'entreprise qui a confectionné la plaque en acier si cela s'avérait nécessaire, selon la mairie.