Rencontre avec Sandrine Bonnaire, présidente du Festival de la Fiction de La Rochelle

C'est la première fois qu'elle préside un festival dédié à la fiction télévisée. La comédienne a affirmé, dès la cérémonie d'ouverture, que le palmarès serait placé sous le signe de l'exigence.

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Le regard profond, sans concession, les yeux qui réfléchissent avant de répondre, et son sourire, inimitable d'enfance et de sincérité. Sandrine Bonnaire annonce par sa présence, un festival à son image : lumineux et exigeant.

- La Rochelle c’est une ville que vous connaissez ? Vous y avez des souvenirs ?

"Oui, j'y ai des souvenirs de vacances, un souvenir d'un très joli tournage d'un film de Marion Laine que j'aime beaucoup, et un souvenir très émouvant du concert de Jacques Higelin aux Francofolies de 2014 où il m'avait invitée à chanter sur scène avec lui."

- Avec l’évolution de la société, l’apparition des plateformes comme Netflix ou Amazon notamment, l’univers de la fiction TV a beaucoup évolué. On tourne toujours des unitaires classiques de 60 ou 90’, mais on voit aussi des projets très novateurs, tant sur le fond que sur la forme. Qu’est-ce qui vous touche, vous ? Sur quels critères allez-vous vous appuyer pour décerner des prix ?

"Je pense que l'utilité d'un film, au-delà du divertissement, c'est d'apprendre des choses, et de susciter des émotions, que ce soit du rire ou des larmes. Mes critères sont là. Il y a des sujets très simples qui peuvent être traités de manière formidable. Donc je m'attacherai aux sujets mais aussi à la forme. C'est important de saluer le travail d'une écriture, d'une mise en scène. On est tellement envahi par les images qu'il y a de tout, il y a des choses qu'on a envie de voir et des choses qu'on n'a pas envie de voir."

Il ne faut pas se voiler la face, il y a aussi des mauvais films

Sandrine Bonnaire

"La télévision et les plateformes sont très présentes dans nos quotidiens, pour nous adultes et pour nos enfants. Donc ce qui est proposé n'est pas anodin. On a une responsabilité bien sûr dans un palmarès. Il y a des évidences, c'est souvent le cas je le sais pour avoir présidé plusieurs jury. Mais c'est toujours douloureux de devoir choisir un parmi cinq ou six films formidables. C'est une responsabilité, mais une présidence c'est avant tout la démocratie, donc c'est la majorité qui l'emporte et c'est assez rare que ce soit très serré."

"On va se faire un rendez-vous pour déjà éliminer ce qu'on n'aime pas. Parce qu'il ne faut pas se voiler la face, il y a aussi des mauvais films."

- Vous avez-vous-même été récompensée à plusieurs reprises, et dès votre première apparition sur grand écran dans le film A nos amours de Maurice Pialat avec le César du meilleur espoir féminin. Quelle place, quelle importance accordez-vous à ces récompenses ?

"Je pense que les récompenses sont utiles. Elles permettent de mettre en lumière des oeuvres. C'est toujours gratifiant et honorifique de recevoir un prix. Faut pas faire ce métier en attente de ça, mais c'est toujours agréable. Moi quand je reçois un prix je suis contente !"

- Théâtre, cinéma, télévision, réalisation de documentaire, quels sont vos projets pour les temps à venir ?

"J'ai deux projets de mise en scène qui sont en cours : une mini-série pour la télévision adaptée du livre Les dessous des chandelles de Valérie Hervo, où je vais jouer avec ma fille ainée, Jeanne, et un film pour le cinéma que j'ai co-écrit avec une scénariste belge, qui s'appellera "Le bruit du silence", qui parle d'identité, d'abandon, de la naissance sous X. Et puis je continue à faire des lectures musicales, j'aime beaucoup ça."

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