Arthur Léopold-Léger a franchi la ligne d'arrivée de la 2nde étape de la Mini-Transat cette nuit à 2 h, 18 mn, 40 secondes.
Il a mis 15 jours, 12 heures, 10 minutes, 40 secondes pour rallier le Marin à une vitesse moyenne de 7,90 noeuds.
Arthur Léopold-Léger est arrivé cette nuit vers 2h au Marin en Martinique. Le skipper rochelais qui navigue sur Antal-XPO termine 9e en prototype de la Mini-Transat.
Le marin avait créé le surprise lors de l'arrivée de la première aux Canaries en terminant deuxième à 113 secondes seulement du premier.
Rencontre avec une baleine.
Arthur Léopold-Léger pouvait nourrir de légitimes ambitions sur cette Mini-Transat mais il a rencontré un cétacé.
Contraint de s’arrêter à Mindelo pour réparer ses safrans, il a dû trouver un autre mode de fonctionnement.
En 2013, Arthur avait été contraint à l’abandon suite à une chute à la mer et un démâtage. La rencontre avec une baleine a failli le contraindre à jeter l’éponge une deuxième fois, mais le navigateur rochelais a réussi à terminer cette transatlantique.
Arthur Léopold-Léger à son arrivée a raconté sa collision avec une baleine.
« Dans la même nuit, Erwan (Le mené) a arraché son tableau arrière, dans un premier temps je me déroute vers lui, jusqu’à ce que je sache que tout allait bien. Au lever du jour, je suis à la barre quand j’aperçois une baleine dans le cap. Je lofe pour l’éviter, mais malheureusement je n’avais pas vu qu’il y en avait une deuxième sous le bateau qui heurte mon safran sous le vent. Heureusement pour elle, c’est le côté de la pelle qui l’a heurtée, donc je ne crois pas, enfin j’espère que je ne l’ai pas blessée. Après avoir cassé ce safran, j’ai un peu accusé le coup. Je me demandais si je n’allais pas faire route vers Dakar. Je suis allé dormir. Après trois heures de sommeil, j’avais repris du poil de la bête. J’ai décidé de faire route sur Mindelo pour réparer, quitte à devoir abandonner là-bas si mon avarie n’était pas réparable. Entretemps mon deuxième safran a commencé à donner des signes de faiblesse, alors que j’étais encore à 200 milles du Cap-Vert. Je suis arrivé à une heure du matin à Mindelo, je suis allé dormir et à mon réveil, j’ai eu la surprise de trouver mon père à 7 heures du matin sur les pontons. Il m’amenait un safran de rechange au cas où. Après 19 heures d’escale, j’ai réussi à repartir. Mais la problématique n’était plus la même. Il fallait maintenant terminer coûte que coûte. Dès lors, je me suis efforcé de naviguer proprement, en bon marin. Je n’ai pas tiré sur le bateau, quand il y avait des grains, j’affalais, je l’ai joué paisible. Surtout en repensant à 2013, il n’était pas question que je ne termine pas au Marin. Voilà, je suis arrivé, je suis très content, même s’il reste la déception de n’avoir pas pu faire un résultat. C’est une drôle de course où tous les adversaires directs de Ian ont été éliminés sur cette deuxième étape. Lui a su rester constant, il est très fort, même si on a joué de malchance. Terminer, ce n’est déjà pas si mal. »