C'est officiel : le concept de salles immersives (ICE), imaginé et crée par le groupe CGR, a été vendu à trois pays du Moyen-Orient. Explications.
C'est une première pour le groupe CGR. La société rochelaise, et plus particulièrement son concept "ICE", se deploie à l'étranger. Elle vient de signer un contrat avec trois pays du Moyen-Orient : le Koweït, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Un marché important pour le groupe et une bonne nouvelle pour Jocelyn Bouyssy, le directeur général :
On attendait ça depuis des semaines. Nous allons basculer dans une autre dimension, une dimension mondiale.
Une invention 100 % française
Le concept "Immersive Cinema Experience" (ICE) est une exclusivité du groupe CGR. Mais alors de quoi s'agit-il exactement ? "Les spectateurs sont confortablment installés dans des fauteuils en cuir, inclinables, avec une qualité de son et d'image à la pointe de la technologie : projection laser, 4K, son Delby atmos", peut-on lire sur le site du groupe. Autrement dit, c'est la possibilité de voir un film avec de l'animation visuelle projetée sur les murs, de chaque côté de l'écran. Une révolution dans le monde du septième art. "Le regard sur nous a changé. Nous sommes des innovateurs, pas seulement des exploitants de salles", raconte Jocelyn Bouyssy.Ce concept a été crée il y a 2 ans et demi. Aujourd'hui, 26 salles sont équipées dans toute la France. Mis à part les panneaux latéraux, tout est fabriqué à Périgny. Une technologie made in France qui séduit : "Les salles font le plein. ICE représente 20 % des parts de marché. Alors oui, on peut dire que le 3D souffre de cette concurrence."
Quel avenir ?
Toutefois cette technologie a un coût. Il faut compter 1,2 million d'euros pour la construction d'une salle ICE. Mais bonne nouvelle : avec ce partenariat, le groupe CGR vend son concept et non la construction de salles. De quoi devenir de plus en plus attractif : "En Arabie Saoudite, par exemple, 700 salles doivent ouvrir d'ici 2024. C'est un potentiel énorme pour nous." En effet, les salles de cinéma avaient été interdites dans les années 1980 sous la pression des groupes religieux et depuis avril 2018, le septième art est de retour dans le pays.Car si le groupe sait que sa technologie va s'implanter, difficile de donner un chiffre : "Nous aurons le nombre de commandes exactes dans un mois." Dans un mois justement, Jocelyn Bouyssy et son équipe seront à Las Vegas pour le CinémaCon, un rendez-vous incontournable pour les entreprises du septième art.