Le député de la Charente-Maritime, Olivier Falorni, a annoncé sa candidature pour la mairie de La Rochelle dimanche soir. En 2020, il s'opposera à son ancien allié, le maire sortant Jean-François Fountaine. Contacté, il détaille les différents axes de sa campagne.
Le député Olivier Falorni a annoncé dimanche soir sa candidature à la mairie de La Rochelle lors des prochaines élections municipales de 2020. Dans les colonnes de nos confrères de Sud Ouest, l'élu de Charente-Maritime a largement critiqué le bilan du maire sortant, son ancien allié Jean-François Fountaine.
Contacté par téléphone, le candidat a confirmé sa "grande déception" vis-à-vis des méthodes employées par la mairie, qu'il estime ne pas être assez à l'écoute de ses habitants.
L'ancien adjoint aux finances de Maxime Bono en 2008 s'est positionné contre la fermeture du Vieux-Port à la circulation et l'extinction des lumières la nuit dans certains quartiers "sans anticipation ni concertation" des Rochelais. Il s'oppose également au transfert de l'hôpital sur le site du Parc exposition et à ce qu'il qualifie de "bétonisation à outrance" de la ville.
Contre un urbanisme effréné
Le principal axe de campagne du député, explique-t-il, est l'amélioration de la qualité de vie quotidienne des habitants de La Rochelle. Olivier Falorni propose de limiter l'expansion immobilière de la ville la plus attractive du Poitou-Charentes."Je ne veux plus de cette bétonisation qui dégrade la qualité de vie des gens qui vivent à côté et qui n'offre pas une qualité de vie à la hauteur de La Rochelle pour ceux qui s'installent. Ces opérations immobilières relèvent plus de la spéculation que de la volonté de loger des familles de façon pérenne. Car l'enjeu n'est pas seulement de les attirer, mais de les conserver."
L'élu dénonce la sur-concentration de la population dans certains "programmes immobiliers démesurés", comme celui de l'ancienne caserne Mangin, où 600 logements ont été construits. "Ces immeubles sont quasiment collés les uns aux autres. Sans vouloir exagérer, quelqu'un qui est sur son balcon pourrait bien serrer la main de son voisin de l'immeuble d'en face", déplore l'homme politique.
L'ancien secrétaire fédéral du Parti socialiste, qui fait carrière depuis sept ans sans étiquette, a également révélé ses premières propositions phares : renforcement de la police municipale, expérimentation de la gratuité du bus, plus de propreté et soutien aux EHPAD. Dans son programme figure aussi "la préservation de la nature en ville" avec la plantation de 500 arbres chaque année.
Un candidat dissident
Ce duel à venir entre deux candidats identifiés à gauche s’annonce serré. D’autant que les deux hommes ont par le passé fait équipe.Jean-François Fountaine a en effet présidé le comité de soutien d'Olivier Falorni en 2014, lorsque celui-ci menait une campagne tendue contre Ségolène Royal, candidate officielle du PS, lors des élections législatives.
Cette bataille entre les deux candidats du même bord politique n’était pas passée inaperçue au niveau national. Elle s'était finalement conclue par une victoire du candidat dissident, soutenu par des élus de droite, dressés unanimement contre Royal. Le député avait par la suite conservé son siège face à la candidate LREM lors des élections de 2017.
Lors de son interview dans notre JT 19/20 de France 3 Poitou-Charentes ce lundi 9 septembre, Olivier Falorni à indiqué que "le vieux port est le cœur de La Rochelle". "Mais Mr Fountaine s’est plus comporté en boucher qu’en maire. Il en a coupé l’artère, du jour au lendemain, sans demander l’avis de personne."