Rugby : le Stade Rochelais disputera la finale de la Champions Cup

Malgré un début de match difficile face aux Irlandais du Leinster, le Stade Rochelais a dominé de bout en bout cette demi-finale. Pour la première fois de son histoire, le club accède à une finale de coupe d'Europe.

Pourtant, ça ne pouvait pas commencer plus mal pour les « jaune et noir » ; Leyds rate la réception du coup d’envoi, les Irlandais s’installent dans les vingt-deux mètres et, avec six pénalités en moins de dix minutes sifflées par Matthew Carley, l’arbitre de cette demi-finale, c’est Liebenberg qui écope d’un carton jaune. Inévitablement, à grands coups de leurs traditionnels « pick and go »,  Furlong, dans la foulée, inscrit le premier essai. Le ton est donné.

Mais la révolte des Maritimes ne va pas tarder. Le géant Skelton indique tout en finesse le sens de la marche et, au quart d’heure de jeu, West réduit la marque. Au renvoi, Leyds loupe encore sa réception mais les rochelais sont bien en place défensivement. Balle en main, ils mettent un coup d’accélérateur, « à la rochelaise » et West enchaîne avec un drop. 6 à 7 à la vingtième minute.

"On se met en danger tout seul"

Ross Byrne règle la mire et marque deux pénalités face à des rochelais bien trop indisciplinés sur le jeu au sol. A 6 à 13, les Irlandais continuent de mener au score. On s’attendait à un match à haute intensité et on n’est pas déçu. West répond à son homologue buteur. Les choses s’accélèrent avec un petit par-dessus dont Dulin a le secret. West adresse une merveille de passe au pied mais Vito échoue à moins d’un mètre de la ligne. L’action ne donnera rien mais les rochelais recolle au tableau d’affichage, 12 à 13 avant la pause. Ca pique, comme on dit en Ovalie.

"On se met le danger tout seul", regrette le capitaine Romain Sazy, "très compliqué quand on connait la qualité de cette équipe. A force de multiplier les temps de jeu, avec la force de caractère, on a réussi à renverser cette première mi-temps. On est juste derrière et on espère que les quarante prochaines minutes seront dans le bon sens".

Skelton fait strike à tous les coups

A la reprise, avec le vent dans le dos, les Maritimes repartent sur le même rythme et les gros de devant sonnent la charge. La cheville de « Leps » Botia inquiète le staff médical, mais West le venge d’un placage finalement a priori sans conséquence. Pour la première fois de la rencontre, La Rochelle est devant au score. Malheureusement, le fidjien doit céder sa place, remplacé par Aguillon. Le combat est féroce. Ross Byrne permet aux siens de reprendre trois points.

Mais décidément, ce sont bien les rochelais qui sont les plus dangereux balle en main. Skelton fait strike à tous les coups et les assauts incessants des rochelais mettent le Leinster à la faute qui écope d’un carton jaune. Bourgarit multiplie les grattages et on sent très clairement que les hommes de Jono Gibbes ont la main sur ce match. Mais, à l’heure de jeu, il n’y a que deux petits points d’écart entre les deux équipes et, par deux fois, les rochelais sont contrés en touche. De précieuses munitions de perdues.

Reste que les Irlandais, en sous nombre, sont sous pression et il faudra un arbitrage vidéo pour refuser l’essai à Kerr-Barlow. Par contre, cinq minutes plus tard, une mêlée à cinq mètres finira par une ultime charge d’Alldritt avec Skelton sur son dos. 25 à 16, le break est fait mais il reste treize minutes à jouer.

"Un moment formidable et inespéré"

Le suspens est à son comble mais les Rochelais sont intenables. Au sortir d’un énième groupé-pénétrant, Skelton met ses grosses pattes sur le ballon et rien ni personne ne pourra l’arrêter. A 32 à 16, on voit mal comment la première finale de Champions Cup pourrait échapper aux « jaune et noir ».

On connait pourtant le célèbre fighting spirit des visiteurs et, à trois minutes de la fin, ils profitent d’un coupable mais bien compréhensible relâchement des hôtes et marquent leur deuxième essai de la partie. 32 à 23, score final. Aux abords du stade, les supporters qui étaient venus acceuillir les joueurs exultent. On imagine bien l'émotion qui aurait submergé Deflandre s'ils avaient pu assister à ce rendez-vous historique.

"C'est un moment formidable et inespéré", déclare le président Vincent Merling, "on était très fier de recevoir le Leinster et en plus on gagne, c'est un truc de fou ! C'est émotionnellement très fort et je ne regrette qu'une chose, c'est que la stade ne soit pas plein aujourd'hui".

Oui, vous ne rêvez pas, le Stade Rochelais retrouvera Toulouse à Twikenham le 22 mai prochain pour, peut-être, un titre de champion d'Europe.


Les supporters rochelais sont en liesse dans le vieux port après la victoire de leur équipe.

 

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