Rugby : le Top 14 cherche à rebondir face à la crise du coronavirus

Le comité directeur de la Ligue Nationale se réunira le 7 avril pour adopter une position officielle sur la fin du championnat. Les clubs professionnels souhaitent éviter le black-out total, comme chez les amateurs où la saison est terminée.

Ah, la fameuse grande famille du rugby français. Une fraternité qui n'en a que le nom tant les enguelades, les coups bas et même les vilains plaquages à retardement peuplent son histoire. Remarquez, dans un sport où personne ne sait à l'avance où rebondit le ballon, on ne devrait s'étonner de rien.

Depuis quelques semaines, nouvel épisode haut en couleurs, les discussions entre les présidents de clubs pour savoir si le championnat doit ou non recommencer et sous quelle forme.
 

Pas de descente en Pro D2 et pas de montée en Top 14


Mercredi, lors d'une assemblée générale en vidéo conférence, les boss de l'élite, comme ceux de Pro D2, ont au moins acté une décision : la saison prochaine, il y a aura toujours quatorze équipes dans l'élite et seize dans l'anti-chambre.

En clair, pas de Top 16 qui obligerait à rajouter deux parts dans le partage du gâteau des droits TV. Pas de descente non plus, un soulagement pour la Section Paloise et le SU Agen, les deux clubs de la région en grand danger avant la suspension du championnat. L'Aviron Bayonnais et Brive, qui possèdent sept longueurs d'avance seulement sur le barragiste agenais, respirent mieux également.

Une petite pensée pour les équipes de Pro D2 en course pour la montée et qui voient la porte se refermer sur leur nez ? Elles pourraient bénéficier de points bonus ( combien ? ) dès le début de la saison prochaine. 

Le Stade Rochelais met la pression


Selon le journal "l'Equipe", un email en provenance de La Rochelle a mis le feu aux poudres entre la poire et le fromage.

Le cinquième du championnat incite ses collègues à décider unilatéralement la fin de la saison. Un dégagement en touche mal vécu, c'est un euphémisme, par le reste de la classe.
Ce cas de figure provoquerait un séisme économique, avec par exemple des sponsors pouvant rompre les contrats. Sans parler des droits TV, des recettes guichets, etc... En coulisses, il se murmure qu'une fin anticipée arrangerait certaines grosses écuries mal embarquées cette saison. La famille, c'est sacré...

La LNR veut une finale le 26 juin ou le 18 juillet


Le président de l'instance du rugby professionnel Paul Goze a avancé deux hypothèses, dont l'arrêt définitif de la saison ne fait pas partie: soit jouer comme prévu la finale du Top 14 le 26 juin, soit la reporter au 18 juillet. 

Quoi qu'il advienne, le championnat ne pourra pas se terminer dans sa formule actuelle. Il reste neuf journées de la première phase à disputer, plus les deux barrages, les demi-finales et la finale, soient douze dates à caser.

Et comme après la fin de la période de confinement, toujours pas fixée, il faudra au moins trois semaines d'entraînement avant de rejouer, c'est mission impossible.


Laurent Marti pour une phase finale à huit


Plusieurs solutions ont été avancées pour finir le championnat avec un souci d'équité. Dont celle du président du leader, Bordeaux-Bègles, Laurent Marti. " Les phases finales se joueraient sur un match entre les huit premiers, a-t-il expliqué au journal Sud-Ouest. Le premier (UBB) accepterait de se mettre en danger en passant par un barrage face au huitième". Dans ce cas de figure, le champion de France n'aura que trois matchs à jouer pour être sacré, le barrage, la demi-finale et la finale. 

Dans le bas de tableau, un play down serait organisé entre les six derniers afin d'établir un classement au mérite, sans la sanction de la descente. 

Quelle que soit la formule retenue, il reste à savoir si les rencontres se joueraient devant des spectateurs ou plutôt à huis clos. Mais ça, c'est une autre histoire. Car il faut déjà que le Top 14 reprenne d'ici cet été. 

 
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