C'est avec un score à l'ancienne, 9 à 6, que le Stade Rochelais s'est imposé dimanche soir face au Racing 92. Un match sans essai mais avant tout une victoire et quatre points supplémentaires qui compteront en fin de saison.

"Prime time, sunday night, no try !" ; même résumé dans la langue de Shakespeare, ou plutôt dans celle de Jono Gibbes, ce match en retard comptant pour la troisième journée de ce chapionnat de Top 14 ne restera certainement pas dans les annales de Deflandre. A huis clos, la nuit, dans une atmosphère hivernale et humide, c'est une guerre de tranchées que se sont livrées les deux équipes. Le jardinier aura sûrement beaucoup à faire autour de la ligne médiane, beaucoup plus en tout cas que dans la zone des 22 qui fut très peu fréquentée pendant quatre-vingts très longues minutes. 

"Tout le monde a du s'ennuyer devant son écran", lâchait après le coup de sifflet final Brice Dulin. Alors pour celles et ceux qui n'y étaient pas, devant leur écran, ou qui sont rentrés aux vestiaires prématurément, qu'ils se rassurent ; pas de grandes envolées lyriques pour cette soirée de gala du dimanche soir. Une farandole d'en-avant, une symphonie de fautes sifflées (quinze pour les Maritimes), un carton jaune pour le pilier Wardi à la sixième minute et donc trois  pénalités pour Ihaia West contre une pour, respectivement, Trinh-Duc et Iribaren. Et à part ça ? Du combat, beaucoup de combat ! Il faut dire que les jaune et noir avaient des choses à se faire pardonner après la déroute face au Stade français, "un non match", pour le même Dulin.

 

Ça a été très long pour nous sur le terrain et pour tout le monde. Il était temps que ça se termine mais c'est gagné. Je pense que dans quelques mois, ces quatre points seront comptés et c'était important de les avoir. Nos avants ont fait un gros boulot, notre ligne de défense s'est bien rattrapée par rapport au week-end dernier.

Brice Dulin, Arrière du Stade Rochelais

"Un gros boulot" des avants et, c'est à noter, pour la première fois depuis très longtemps, un cinq de devant qui a joué l'intégralité du match. Fabien Galthié, le sélectionneur de l'équipe de France, a du faire un peu la mou en voyant Atonio claudiquer en fin de rencontre ou Bourgarit bien rincé comme le reste de ses camarades. Tous deux, ainsi que Dulin, sont attendus à Marcoussis. Jono Gibbes, lui, sait que la saison est longue et que, dès vendredi, il faudra remettre le couvert pour accueillir Brive. Selon lui, c'est la physionomie du match qui explique ce choix de coaching.
 

Chaque match est différent. Ce soir (dimanche, ndlr), il y avait beaucoup de jeu au pied en milieu de terrain et pas énormément de déplacements du ballon. La défense a été brutale et frontale mais avec un jeu plutôt statique. Le cinq de devant était sur un bon rythme, donc on les a gardé ensemble.

Jono Gibbes, Entraîneur du Stade Rochelais

Soit. N'en reste pas moins que les corps ont été mis à rude épreuve face à des franciliens qui, jusqu'au bout, aurait bien pu remporter cette rencontre à couteaux tirés. 9 à 6, d'accord, mais surtout une seizième victoire d'affilée dans son jardin de Portneuf pour les rochelais qui avaient besoin de se rassurer. En début de semaine, apparemment, on s'est dit les choses clairement après la défaite à Jean Bouin. Et si le Racing 92 déplorait pas mal d'absents pour ce déplacement chez le leader, si les approximations et fautes de main n'ont pas permis aux locaux de déployer leur jeu habituel, au moins sur la défense, ils ont remis les pendules à l'heure d'hiver.
 

Pour les avants, c'était un bon match puisqu'on a pu se resserrer sur les fondamentaux et notamment en défense où on avait complètement loupé notre match au Stade Français. Il fallait qu'on se resserre et c'était un match parfait pour montrer que c'était une erreur la semaine dernière. On est premier donc tout le monde veut nous taper. Là, c'était un match serré, de phases finales je ne sais pas, mais c'est un match qu'on ne doit pas perdre pour montrer une bonne image aux adversaires qu'on reçoit ici

Reda Wardi, Pilier du Stade Rochelais

Vendredi donc à 18h30, ce sont les brivistes qui seront acceuillis comme il se doit sur la pelouse de Deflandre. Le jardinier a un peu de boulot en milieu de terrain.
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