"Si personne se protège, ça peut être dangereux" : des dépistages aux IST sont réalisés aux abords des plages

Quarante après la découverte du VIH, le sida demeure encore une maladie mortelle, malgré les avancées scientifiques vers un potentiel vaccin. Afin de sensibiliser un maximum de personnes, des stands de prévention sont installés aux abords des plages.

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Dans les dunes de la côte sauvage du littoral charentais-maritime, l'heure est à la prévention. Les bénévoles et volontaires de l'association Aides alertent la population est les vacanciers sur le VIH (virus de l'immunodéficience humaine). Si la recherche vaccinale avance depuis ces dernières années, la maladie qui est loin d'être éradiquée.

L'été, une période propice au dépistage

Chaque année, une quinzaine de cas sont identifiés dans ce département de la façade atlantique. Choisir les abords de la plage comme installation d'un stand de prévention n'est pas choisi au hasard. Aujourd'hui, sur le stand de Saint-Palais-sur-Mer, l'équipe s'occupe de faire des dépistages du VIH, de l'hépatite B, de l'hépatite C et de la syphilis. C'est important de faire ce genre d'actions en plein été selon les bénévoles : "c'est à cette période où les gens viennent le plus, où il y a le plus de monde. De plus, les gens commencent à nous connaître, voir notre aisance. L'été, c'est là où il y a le plus de monde, donc c'est là où il y a le plus de risques", évoque Émilien Joly, volontaire au sein de cette association.

On est sur un public qu'on appelle nous, les hommes qui ont des relations sexuelles avec un public masculin, donc homosexuels, mais également un public libertin.

Émilien Joly

Volontaire à l'association Aides

Les équipes font des maraudes, une sorte de ronde autour des plages pour aller voir les vacanciers : "le but, c'est venir voir les gens, et surtout de ne pas les juger, ajoute-t-il. Quoi qu’il se passe, c'est ok. On est présent toute la journée pour présenter de la prévention, du matériel, du dépistage, mais aussi des moments conviviaux en fin de journée. L'objectif est de faire de la prévention au maximum et que l'on est là pour les aider."

À chaque tournée, les bénévoles visent un panel de gens assez précis : "on est sur un public qu'on appelle nous, les hommes qui ont des relations sexuelles avec un public masculin, donc homosexuels, mais également un public libertin. Les prises de risques vont être plus présentes si la prévention est moins là. Le VIH ne choisit pas ses proies, mais le fait qu'il y a du libertinage, donc plus de partenaires sexuels, est un risque et notamment un facteur qui peut y jouer. Le but est de prévenir sur toutes les IST."

"Une forte recrudescence des cas de contaminations aux IST"

En cas de doute, des dépistages gratuits et anonymes sont proposés sur place. Une simple goutte de sang est prélevée au bout du doigt pour un résultat en trente minutes. Pascal, vacancier, trouve essentiel de faire ce type d'action : "c'est important, pour tout le monde, surtout pour des questions d'hygiène. Pour les personnes qui vivent du libertinage, si personne se protège, ça peut être dangereux. C'est important pour me sécuriser. Comme j'ai des rapports avec ma compagne, en faisant cela, je sais si je suis négatif ou non. J'avais déjà fait un dépistage il y a quinze jours du VIH, et là, je vais faire d'autres dépistages."

Claire Poutrain, médecin généraliste au CEGIDD (Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic) de Saintes : "Il y a actuellement une forte recrudescence des cas de contaminations aux IST (infections sexuellement transmissibles) principalement chlamydia, gonocoque et syphilis. On peut estimer que sur les dix dernières années, en fonction des infections, on a une augmentation de 50 à 100 % des cas. En été, on en voit plus parce que l'on fait beaucoup plus de dépistage sur cette période. On n'en a pas plus, mais on en dépiste plus."

Au niveau des conseils, la médecin généraliste préconise "d'utiliser un préservatif, de venir faire des dépistages, parce que le préservatif ne protège pas contre toutes les IST. Il existe des CEGIDD, avec des antennes dans les hôpitaux. On peut facilement prendre rendez-vous, et ce, de manière anonyme."

Reportage de Valentine Brevet, Pierre Lahaye et Bénédicte Biraud :

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