Lors d'une journée ouverte au public, les scientifiques de l'université de La Rochelle ont pu présenter de nouveaux systèmes de lutte contre l'érosion marine. Il faut pour cela des bactéries. Voici quelques explications.
Une journée ouverte au public pour présenter les travaux de recherches scientifiques. C'est ainsi que l'université de la Rochelle a convié le public à une séance en plein air, pour présenter ce qui pourrait être l'une des armes, d'un futur proche, pour lutter contre l'érosion du littoral.
Quel est le rôle de ces bactéries ?
"L'idée, c'est de s'inspirer en partie de la nature, parce que la nature est capable déjà de faire ces choses-là, et de venir consolider toutes ces structures, ces digues qu'on voit un peu partout", explique Marc Jeannin, enseignant-chercheur au laboratoire des sciences de l'ingénieur pour l'environnement. Et pour cela, il faut de l'électro-chimie, de l'eau de mer et des bactéries, avec une image à l'appui.
"On peut produire ce genre de bloc, ce sont des grains de sable dont le ciment, la colle finalement a été produit par les bactéries en un mois.", raconte le chercheur. Ce qui se fait sur ce petit morceau peut se faire à plus grande échelle. Sur des grilles par exemple.
"On ne voit même plus la grille" commente Marc Jeannin, "donc ça veut dire que les sédiments sont venus s'accumuler et coller à la grille". En y associant les bactéries, le processus s'accélère. "Elles peuvent produire comme ça par leur métabolisme du calcaire et servir à lier, à faire ce ciment naturel, biologique," précise Sophie Sablé, enseignante-chercheuse au laboratoire environnement, littoral et sociétés.