Dans cette commune de Charente-Maritime qui a subi le plus de dégâts matériels après le séisme, une soixantaine de pompiers sont toujours à l’œuvre pour classifier les habitations selon le risque et les dégâts. Et il reste beaucoup à faire.
Une semaine après le séisme, les pompiers continuent de dresser l'étendue des dégâts. Depuis vendredi dernier, 824 maisons ont été évaluées et classées selon les dégâts et les risques d'effondrement. Il en reste une centaine à classifier dans le secteur de La Laigne, où les possibilités d’éboulements sont permanentes.
"Les sismologues nous disent que depuis une semaine, la terre continue de trembler, alors c'est imperceptible à notre niveau, mais ça bouge encore", alerte Yann Cevaër, commandant des opérations de secours. "Les conditions météo également, les gros orages qu'il y a eus depuis une petite semaine font que ça ruisselle aussi sur les murs."
Devant une maison fortement touchée par le tremblement de terre, le pompier montre une fissure bien surveillée : "Une fissure comme celle-là, très clairement depuis samedi, elle a évolué et le mur penche de plus en plus."
Dans cette zone, deux cents personnes ont été évacuées. Pour les pompiers, une seconde phase d'opération débute désormais : il faut repérer des habitations susceptibles d’être consolidées pour que leurs occupants puissent un jour rentrer chez eux.
"L'idée, ce n'est pas de faire des travaux, c'est de mettre des éléments de confortement de façon à garantir, sur des maisons qui pourraient être réhabitées ou être sécurisées pendant un certain temps, la possibilité au propriétaire ou locataire de rentrer dans le bâtiment", détaille le Colonel Christian Lepage, directeur adjoint du SDIS 17.
Les pompiers coupent du bois, placer des étais et parent au plus urgent. Sur place, la problématique du relogement des sinistrés est au cœur des préoccupations ici, d’où ces mesures conservatoires. Séverine découvre le diagnostic pour sa maison, très endommagée par le séisme : "Moi, ce serait un tirant, par rapport aux croix de Saint-André c'est le même principe, ils vont faire toute la longueur de ma maison, et normalement ça devrait restabiliser mon mur et elle devrait redevenir habitable", explique-t-elle. "Alors, j'avoue que j'attends de voir ça parce que j'avoue que là pour l'instant quand je vois l'état de ma maison, je reste un peu sceptique."
Pour l’heure, La Laigne reste sous surveillance. La gendarmerie patrouille et contrôle toutes les entrées et sorties de la commune afin d’éviter toute malveillance.