Le séisme du 16 juin a causé de sérieux dégâts sur les maisons d'habitation, mais les bâtiments anciens ont également été touchés. C'est le cas de l'église d'Arçais dans le Marais Poitevin. La voûte de l'édifice s'est effondrée.
Le séisme de magnitude 5.5 survenu le 16 juin a provoqué de gros dégâts sur les maisons. Entre celles qui ont été légèrement fissurées et celles qui sont considérées comme inhabitables, le rapport du cabinet d'expertise Saretec avance le nombre de 5 000 constructions touchées. D'autres bâtiments ont été fragilisés ou partiellement détruits par les secousses.
C'est le cas du clocher de l'église de La Laigne, en Charente-Maritime, sur lequel les fissures sont bien visibles. C'est aussi le cas de l'église Saint-Cyr d'Arçais dans les Deux-Sèvres. La voûte s'est effondrée lors des deux secousses les plus fortes des 16 et 17 juin. Âgée de plus de 150 ans, l'église a subi des dégâts à l'intérieur principalement." On a quelques fissures au niveau des arcs, par contre, les témoins qui avaient été posés avant le séisme n'ont pas bougé. La structure globale semble correcte, le tout sera d’expertiser l'ensemble du bâtiment pour savoir si on a des risques," détaille Philippe Leyssene, le maire d'Arçais. À l'extérieur, un échafaudage est encore visible. La mairie avait engagé un travail de réfection de la toiture pour 92 000 euros.
" La toiture était presque terminée, on arrivait à la fin des travaux, la place devait se libérer et retrouver ses fonctions originelles cette semaine", déplore-t-il.
Quelques kilomètres plus loin, l'église de Saint-Hilaire-la-Palud a elle aussi été secouée par le tremblement de terre. Par précaution, les riverains ont été évacués en attendant de connaître la nature des dégâts. " Ça peut être très important, on ne sait pas du tout la gradation des coûts engendrés par les réparations. Mais elle ne menace pas de s'effondrer", temporise le maire de Saint-Hilaire-la-Palud, François Bonnet.
Du côté de l'architecte des bâtiments de France, l'heure est au constat des dégâts. Mais a priori, les constructions ont assez bien résisté. " On est sur une architecture maraîchine qui est, on va dire, un peu de bric et de broc. Au fil des décennies, des siècles, on a construit, reconstruit et étrangement, on s'aperçoit que ce sont des modes de constructions plutôt résilients. Aujourd'hui, on n'a pas de dégâts très importants sur les constructions les plus anciennes", précise Jean Richer.