La maire de La Rochelle interdit les pesticides sur son territoire. Pour le maire, Jean-François Fountaine, il s'agit d'envoyer un signal politique.
Le conseil municipal de La Rochelle a pris ce lundi un arrêté pour stopper l'utilisation des pesticides de synthèse et notamment du glyphosate sur l'ensemble du territoire rochelais.
Jean-François Fountaine l'a annoncé dés hier soir sur les réseaux sociaux. Son intention est d'abord d'envoyer un signal politique.
L'interdiction concerne les particuliers mais aussi la SNCF qui utilise les pesticides pur l'entretien des voies ferrées.La Rochelle est une ville en bord de littoral, tout ce qu'on répand sur nos terres, on le retrouve dans la mer et dans la mer, il y a des cultures marines. La ville a pris depuis 15 ans des décisions pour ne plus utiliser de glyphosate, le moment est venu de dire, on ne doit plus en utiliser sur le territoire. C'est le sens de l'histoire,
-Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle
Selon Jean-François Fountaine, il y aurait peu d'agriculteurs concernés.Le maire de La Rochelle emboîte le pas à d'autres premiers magistrats de France qui ont pris des décisions dans ce sens.
Selon France Inter, 60 mairies et un département ont pris des arrêtés pour encadrer, voire interdire complètement, l'usage des pesticides de synthèse chimique et du glyphosate sur leur territoire.
Nos confrères ont ainsi recencé sur une carte de France les communes de droite et de gauche qui ont pris ces arrêtés d'interdictions dans leur commune.
Des arrêtés retoqués
Le 7 octobre dernier, le maire de Poitiers a annoncé qu'il levait son arrêté anti-pesticides, répondant ainsi à la demande de la préfète qui l'avait rapidement déclaré illégal.Le 30 septembre dernier, Alain Claeys, avait pris un arrêté pour interdire l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations et leur usage, y compris par les particuliers et les agriculteurs, sur le territoire de la commune.En août, la préfecture d’Ille-et-Vilaine avait obtenu la suspension en référé de l’arrêté du maire de Langouët au motif qu’un maire n’est pas compétent pour prendre des décisions sur l’utilisation de produits phytosanitaires, y compris au nom du principe de précaution, un pouvoir réservé à l’État.