Les enquêteurs espèrent que le nouveau portrait robot du suspect, qui tient compte de son vieillissement, permettra de relancer l'affaire. Le "prédateur des bois" avait violé sa première victime en 1998, près de La Rochelle.
"Fais pas la conne, sinon je te plante." C’est par ses mots que le suspect interpelle ses victimes, avant de les conduire sous la menace d’une arme dans un bois et de les violer. Le "prédateur des bois", comme le surnomment les enquêteurs, a sévi pour la première fois en 1998 à Ballon, à côté de Ciré d’Aunis, à 20 km de La Rochelle.Il est soupçonné de cinq viols, commis entre 1998 et 2008 sur des adolescentes âgées de 15 à 19 ans, en Charente-Maritime et en Ile-de-France. Vingt ans après les premiers faits, la police n’a pas renoncé à débusquer le violeur en série. L’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), un service spécialisé dans les "cold case", a décidé de diffuser un nouveau portrait-robot du l’agresseur.
Un visage émacié, le regard bleu acier. Cet "homme de type européen", mesurant entre 1m80 et 1m90, aurait aujourd’hui environ 60 ans et les cheveux grisonnants. En 2008, date du dernier viol qui lui est attribué, le suspect portait les cheveux courts et une boucle d’oreille en forme de boule argentée à l’oreille gauche.[#AppelàTémoins] La #police judiciaire recherche cet individu dans le cadre d’une affaire de viols en série commis entre 1998 et 2008 (#CharenteMaritime #LaRochelle #Essonne #HautsDeSeine #Yvelines #Paris)
— Police nationale (@PoliceNationale) 2 avril 2019
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Le seul portrait-robot diffusé jusqu’à présent avait été publié en 2011. Ce dessin a été actualisé à l’aide d’un logiciel dédié, permettant notamment de prendre en compte le vieillissement.
Toujours le même mode opératoire
Dans cette enquête où chaque détail compte, les policiers de l’OCRVP veulent croire en la vigilance des potentiels témoins : "On a pensé utile de relancer cette diffusion dans les médias locaux, notamment dans les Charentes, là où le premier fait est commis", explique Philippe Guichard, le patron de l’Office.
Une fois arrivé dans un endroit isolé, l’agresseur déshabille la jeune femme et la viole, avant de la relâcher. Autre fait caractéristique, le suspect disperse systématiques les vêtements de sa victime à différents endroits du bois, remarque l’Office.
Cinq viols commis en dix ans
Après la Charente-Maritime en 1998, le suspect fréquente l’Ile-de-France où quatre viols sont commis entre 1999 et 2008 dans l’Essonne, les Hauts-de-Seine, les Yvelines et à Paris. A chaque fois, le même ADN est retrouvé.Pourquoi n’a-t-il pas reparu depuis ? Pour les enquêteurs, toutes les hypothèses sont sur la table : peut-être est-il mort, à moins qu’il n'ait cessé de passer à l'acte pour des raisons inconnues.
"La raison d’être de l’Office est de travailler sur ces cold case, rappelle le patron de l’OCRVP, Philippe Guichard. Les victimes et leurs familles sont en état de choc et attendent beaucoup de nous."
La police met à disposition des personnes susceptibles d’apporter des informations un numéro de téléphone (0 800 35 83 35) et un mail (giccs@interieur.gouv.fr).