Le jeune homme natif de Niort est accusé d'avoir tué Alexia Silva Costa, dispurue le 1er février 2016 et dont le corps a été retrouvé le 10 mars dans un trou d'eau, soigneusement dissimulé sous des végétaux. La mère de la victime voulait un procès public mais en vain.
L'audience a débuté à huis clos ce lundi aux assises de la Charente-Maritime, à Saintes, après la sélection des jurés, quatre femmes, deux hommes et leurs deux suppléantes.
Cheveux bruns et courts, le jeune accusé est apparu dans le box des accusés avec des cernes très sombres. Né en 1999 à Niort, il se tenait vouté sur sa chaise, posait régulièrement sa main droite sur la bouche ou levait les yeux au ciel pendant plusieurs secondes.
La mère d'Alexia a demandé un procès public... en vain
Christelle de Hert, la mère d'Alexia, a indiqué avant l'audience, qu'"à part (s)'exprimer, je n'attends rien" du procès, "la peine ne sera jamais assez grande, voilà, c'est tout".
C'est plus violent que ce que je pensais, de le voir, de voir ses mains, sachant ce qu'il lui a fait (...) Face à la cour il répond bien, il ne semble pas nerveux pour l'instant en tout cas, il vaut mieux qu'il soit comme cela, je préfère qu'il parle, plutôt qu'il se taise.
Le jeune homme, alors âgé de 16 ans, a été interpellé par les gendarmes le 27 avril 2016 à Saint-Trojan-les-Bains, à proximité du Centre expérimental pédagogique maritime (Cepmo) où il suivait des cours et où l'adolescente était également scolarisée, en classe de seconde. Soit 3 mois après le drame.
Placé en garde à vue, il avait rapidement reconnu être l'auteur du meurtre.
Le garçon, sans antécédents judiciaires ou psychiatriques mais avec une "forte addiction au cannabis", se trouvait avec Alexia dans un bois, non loin de l'établissement scolaire, à l'écart des autres élèves.
Il avait déclaré avoir été "pris d'un accès de violence" lorsque l'adolescente avait "repoussé ses avances", avait-il dit après son arrestation, lui assénant plusieurs coups de poing et de nombreux coups de couteaux.
Une journée d'ouverture du procès éprouvante. L'accusé n'a montré selon la mère d'Alexia, "ni émotion, ni regret". Cet après-midi, c'est le profil psychologique du meurtrier présumé qui a été examiné. Son attitude soulève beaucoup de questions.
Pourquoi cette violence qui a coûté la vie à Alexia ? Et ensuite, pourquoi assister aux obsèques mais aussi à la marche blanche ? Enfin durant 3 mois, comment a-t-il pu aller en cours sans rien laisser paraître ?
Le procès se poursuit jusqu'à mercredi, toujours à huis clos. L'accusé encourt une peine de 15 à 30 ans de réclusion criminelle.