Le procès du jeune Niortais accusé d'avoir tué Alexia, une camarade de classe, sur l'île d'Oléron en février 2016, s'ouvre lundi 25 mars à Saintes, en Charente-Maritime. Il devrait se tenir à huis clos, mais la mère de la victime réclame un procès public.
A partir du lundi 25 mars et jusqu’au mercredi 27, se tient devant la cour d’assises de Saintes, en Charente-Maritime, le procès du jeune homme accusé d’avoir tué Alexia, sa camarade de classe, parce qu’elle avait "repoussé ses avances".
En 2016, l’affaire avait profondément ému la commune de Saint-Trojan-les-Bains, sur l’île d’Oléron où Alexia Silva Costa, 15 ans, résidait. Retrouvée morte le 10 mars dans un trou d’eau, soigneusement dissimulée sous des végétaux, la jeune fille avait été aperçue pour la dernière fois le 1er février 2016.
C’est plusieurs semaines après la macabre découverte, le 27 avril, que le jeune homme, alors âgé de 16 ans, avait été interpellé par les gendarmes, à proximité du Centre expérimental pédagogique maritime (Cepmo) où il suivait des cours et où l'adolescente était également scolarisée, en classe de seconde.
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"Accès de violence"
En garde à vue, le jeune homme natif de Niort avait rapidement reconnu être l'auteur du meurtre de la jeune fille alors qu'il se trouvait avec elle dans un bois, non loin de l'établissement scolaire, à l'écart des autres élèves. Le garçon n'avait pas d'antécédents judiciaires ou psychiatriques, mais présentait une "forte addiction au cannabis".
Il avait déclaré avoir été "pris d'un accès de violence" lorsque l'adolescente avait "repoussé ses avances", avait-il dit après son arrestation. Il avait reconnu avoir "asséné plusieurs coups de poing au visage" de la victime, "l'avoir étranglée puis s'être emparé d'un couteau de type Opinel et l'avoir poignardée à plusieurs reprises notamment à la gorge et au ventre", selon le parquet.
L'adolescent avait dit avoir ensuite "creusé le sol à mains nues" pour y mettre le corps, qu'il avait dissimulé sous des branchages. Il avait récupéré le téléphone portable et les écouteurs de la victime, retrouvés en sa possession lors de son interpellation.
Alexia Silva Costa avait été vue pour la dernière fois vers 17h30 avec son téléphone portable, alors qu'elle quittait le Cepmo, un lycée implanté dans un parc forestier clos de 16 hectares dans le sud de l'île d'Oléron, et qui accueille notamment des élèves en difficulté scolaire, en rupture avec l'institution ou avec leur famille. La jeune fille venait d'échanger des SMS avec un ami à Lyon, et son portable avait cessé d'émettre très peu de temps après. Seuls son sac et sa bicyclette avaient été retrouvés au lycée après sa disparition subite.
La mère d'Alexia veut un procès public
Plusieurs jours d'intenses et vaines recherches sur l'île avaient mobilisé une quarantaine de gendarmes, une centaine d'élèves-gendarmes, quelque 200 habitants, un hélicoptère et des maîtres-chiens.
Aujourd’hui le procès pourrait se tenir à huis clos, l’accusé étant mineur au moment des faits. Mais la mère d’Alexia se bat pour un procès public. "J'ai envie que les gens sachent", confiait Christelle Renaud à France 3 il y a quelques jours. Une pétition pour réclamer un procès public, lancée sur le site change.org, a recueilli près de 1.900 signatures.