Le député de la Charente-Maritime, à l'origine de la commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux, souhaite un renforcement des contrôles dans les abattoirs. L'association L214 a révélé hier de nouveaux cas de cruauté dans l'abattoir intercommunal de Mauléon-Licharre.
Je ne veux pas que nos abattoirs se transforment en salle de torture"
Olivier Falorni
"La traçabilité doit être globale : les règles de transparence qu'on impose aux éleveurs doivent être les mêmes à l'abattage. La transparence ne peut s'arrêter aux portes de l'abattoir", estime le député de Charente-Maritime.
Joint par téléphone, Olivier Falorni fait part de son "écoeurement" devant la cruauté des employés de l'abattoir intercommunal du Pays de Soule, à Mauléon-Licharre. La vidéo de l'association L214 montre des salariés tuer des animaux encore conscients, des veaux se piétiner dans un box d'étourdissement ou encore un agneau écartelé.
Pour le député, ces "actes de cruauté ignobles" ont été "perpétrés avec sadisme et une certaine perversité". Mais il craint que les vidéos tournées à Mauléon, Alès et Le Vigan soient "représentatives d'un certain nombre d'abattoirs en France".
"Pour que l'on n'ait plus ces images abominables", le parlementaire s'est déjà déclaré favorable à "l'installation de caméras dans l'aire d'étourdissement", comme le demandent les associations de protection des animaux. Aux cours de son enquête, le député, qui plaide pour un renforcement des contrôles, ne "s'interdit pas des visites inopinées dans les abattoirs".- @OlivierFalorni : "La présence de caméras à certains endroits de l'abattage peut être une solution" #PolMat pic.twitter.com/L17qpUaENi
— LCP (@LCP) 22 mars 2016
"Gandhi disait qu'on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux", rappelle Olivier Falorni. "Estourbir l'animal avant de le tuer est la règle. Il est impossible de transiger à ce sujet".