Un restaurateur de La Cotinière, à Saint-Pierre d'Oléron, subit une cabale sur les réseaux sociaux depuis quinze jours. Son tort : avoir partagé une photo d'un requin au menu de son restaurant. Pourtant, l'espèce n'est absolument pas menacée et ne fait même pas l'objet de quotas...
"On devraient brûler ce resto", "mon arbalète et chargé" (sic). Depuis deux semaines, les menaces et les messages de haine défilent en commentaire de la publication de Luc Zindel.Ce chef cuisinier oléronnais de La Cotinière a eu le malheur de poster la photo d'un requin, qui s'apprêtait à garnir la table de son restaurant, l'Assiette du Capitaine : "On me téléphone en permanence dans mon restaurant pour me menacer. 'On va vous casser les dents et vous péter les rotules...' Qu'est-ce que je dis à ma fille quand elle voit ça sur internet ?"
Le restaurateur est stupéfait par les tombereaux d'injures quotidiennes. Luc Zindel avait pris l'habitude de faire la promotion de ses produits sur les réseaux sociaux : "Par exemple, je montre qu'on a du thon frais. C'est la seule chose que je peux faire pour montrer que tout est fabriqué maison."
Une polémique absurde, juge le directeur du port de pêche de la Cotinière : la roussette, l'émissole tachetée, les makos... "Ces espèces ne sont pas menacées. Elles ne sont même pas soumises à quota, affirme Nicolas Dubois. C'est-à-dire qu'elles ne posent absolument aucun problème. Il n'y a même pas de limites imposées, elles se régénèrent d'elles-mêmes."