La seconde phase du déconfinement commence ce mardi 2 juin. La notion de plage dynamique est abandonnée et depuis ce matin, il est autorisé de s'allonger tranquillement sur le sable sans avoir à nager, courir ou marcher. Mais attention, il faut tout de même respecter quelques règles sanitaires.
L'ouverture des plages et des plans d'eau était très attendue par tous, locaux ou touristes. Leur accès avait été interdit pendant les longues semaines ensoleillées du confinement.
La règle s'est ensuite un peu assouplie avec l'autorisation "des plages dynamiques" à partir du 11 mai. Ce mode "dynamique" permettait de faire des activités nautiques, de nager, de courir ou de marcher mais on ne pouvait pas rester assis ou allongé sur la plage. Il fallait toujours être en mouvement pour éviter tout rassemblement statique. Pas de bronzette donc malgré le temps estival.Depuis ce matin, il est enfin permis de renouer avec le farniente et de profiter pleinement du plaisir de ne rien faire sous le soleil, tout en restant allongé sur sa serviette.
C'est merveilleux, c'est un jour de liberté retrouvée, la liberté de lézarder. Avant on pouvait se baigner on ne pouvait pas lézarder, c'est très agréable.
- Une habituée des plages de Saint-Palais-sur-Mer
Une liberté surveillée et sous conditions
Ils étaient nombreux aujourd'hui à avoir retrouvé le chemin de la plage, mais il faut bien dire que beaucoup avaient déjà anticipé cette autorisation. Ce week-end, les plages de Charente-Maritime ont été très fréquentées, et tout le monde ne courait pas, loin de là.Cette liberté retrouvée a été permise par un décret du 31 mai 2020 sur les modalités du déconfinement dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. "Les plages, plans d'eau et lacs ainsi que les centres d'activités nautiques sont ouverts par l'autorité compétente".
Mais attention, il ne s'agit tout de même que d'une liberté surveillée car "le préfet de département peut, après avis du maire, interdire l'ouverture si les modalités et les contrôles mis en place ne sont pas de nature à garantir le respect des dispositions des articles 1er et 3", portant sur les mesures d'hygiène et les rassemblements.
Claude Baudin, le maire Saint-Palais sur-Mer, dont la commune comprend une quizaine de kilomètres de plages, se montre confiant.
Pendant la première phase de plages dynamiques, les consignes ont été globalement bien respectées mais pour les communes, il est impossible de tout contrôler. A Saint-Palais, par exemple, le maire ne dispose que d'une petite équipe de policiers municipaux alors qu'il y a quatre plages à surveiller.Tout va dépendre du civisme des gens. Aujourd'hui la plage est ouverte, on peut se mettre sur sa serviette mais il y a toujours les limites de distanciation et il est interdit de se regrouper à plus de dix personnes. On espère que tout le monde le respectera.
Faut-il porter un masque ?
Enfin se pose la question du port du masque, faut-il bronzer avec un masque ou pas ?Là encore, si les distances entre chaque personne ou famille sont respectées, le masque n'est pas indispensable mais les communes recommandent de le porter sur le chemin de la plage comme dans tous les lieux publics. Une fois arrivé sur le sable, tous l'avaient abandonné.
Mais attention, "le préfet de département peut de sa propre initiative ou sur proposition du maire, en fonction des circonstances locales, décider de rendre obligatoire le port du masque de protection" précise le décret gouvernemental.
En cas de problème, le masque pourrait donc devenir obligatoire à la plage. Une mesure qui est loin de faire l'unanimité parmi ceux que nous avons rencontrés aujourd'hui sur les plages de Saint-Palais-sur-Mer.