Le 19 mai 1988, l'ouvrage, reliant l'île de Ré au continent, était inauguré. Un édifice aux chiffres impressionnants : 50 000 m3 de béton, 6000 tonnes d'acier, le tout construit en 20 mois. Le pont a révolutionné la vie des habitants.
Sur le terrain de boule du Bois Plage, on se souvient de ce pont qui a changé l'histoire : "Pour les Rétais, cela a été très bien. On a eu la possibilité d'aller plus facilement à La Rochelle en cas de problème de santé, d'aller faire des courses plus facilement... On a pu sortir un peu de l'Île !", se remémore une habitante.
De nouveaux avantages permis d'augmenter la population de l'Île qui en trente ans est passé de 14 à 18000 habitants. Mais, depuis sa construction, le pont est aussi devenu une incroyable manne financière.
Depuis 2012, l'écotaxe a remplacé le péage destiné à rembourser l'ouvrage. Cette tarification rapporte 13 millions par an, dont 6 millions d'euros répartis entre l'entretien et le fonctionnement. Le reste va à l'Île de Ré, qui dédit ces financements notamment à la préservation de l'environnement.
Une circulation engorgée
Et cet environnement préservé attire les foules, un succès avec son lot d'inconvénient les prix de l'immobilier ont tendance à flamber. Mais cela est vrai sur toute la côte. Et si la fréquentation apporte activité et prospérité, l'Île doit faire faire face à un afflux de voitures, difficile à réguler en haute saison."Il y a une circulation automobile qui est trop importante, d'où un énorme projet mobilité qui va être présenté dans quelques mois, annonce Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l'Île de Ré. L'idée est de transformer les habitudes, pour qu'à l'avenir on aille à l'Île de Ré en train et en bus. Et une fois sur place, vous avez 120 km de pistes cyclables."
Un reportage d'Eric Vallet et Pierre Lahaye
C'était comment avant ? Nous avons retrouvé des archives INA :