"C'était vraiment comme une exécution" : un chat criblé de plombs par un tir de carabine 9 mm, à bout portant

Le 31 décembre dernier, une habitante de Rochefort a retrouvé son chat criblé de plombs de carabine. L'animal, disparu deux jours plus tôt, a survécu, mais entame une longue convalescence. Passée la sidération, sa propriétaire veut désormais empêcher l'agresseur de récidiver.

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Bakounine est un miraculé. Ce chat noir de neuf ans a subi une violente agression, entre les 29 et 31 décembre derniers, visé par un tir de carabine. C'est sa propriétaire, Anne-Catherine Godde, qui l'a retrouvé, le 31 décembre au matin, gravement affaibli dans la niche d'un de ses chiens. Elle l'a emmené en urgence chez la vétérinaire qui affirme dans une attestation officielle que le chat montre bien "des lésions faisant suite à un tir de cartouche à plomb de carabine type 9 mm."

"En faisant la radio, ils se sont aperçus qu'il avait du plomb disséminé dans la tête et le plastique de la cartouche était inséré dans sa truffe", explique Anne-Catherine. " Ça fait penser que c'était vraiment comme une exécution, il a dû le maintenir pour lui tirer dans la tête, il ne lui donnait aucune chance de survie." Par chance, les plombs se sont logés uniquement dans la partie inférieure de son crâne, et n'ont pas causé de lésions irréversibles. Ils ont tous pu être retirés, mais Bakounine a également une fracture de la mâchoire et une fente palatine, une blessure à la langue et il doit être alimenté par une sonde pour le moment. Il est désormais en convalescence, mais pour sa maîtresse, l'inquiétude reste entière.

Des soupçons dans le quartier ?

"C'est forcément quelqu'un du quartier", s'alarme Anne-Catherine. D'après elle, les chats sont très territoriaux et ne s'éloignent que rarement de leur périmètre de 400 à 500 mètres autour de leur domicile. La Rochefortaise n'imagine pas que quelqu'un ait pu venir de loin pour s'en prendre à son animal. Elle a porté plainte pour "sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif", un délit qui peut entraîner trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Elle est d'autant plus inquiète qu'un autre de ses chats a disparu trois semaines avant l'agression de Bakounine, tout comme le chat d'une de ses voisines, au mois d'août. Leurs corps n'ont pas été retrouvés.

"Ça me terrifie, je trouve ça abominable", souffle-t-elle. "Mon chat, il s'en sort bien, mais il va finir par retourner dehors." Anne-Catherine a également déposé des flyers dans les boîtes aux lettres de son voisinage et créé une adresse mail, chatsduquartier17@mail.fr, pour tenter de trouver des témoins de la scène, et essayer de générer une vigilance dans le quartier. Elle espère ainsi dissuader l'agresseur de Bakounine de récidiver.

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