La reconstitution, demandée par les 2 juges d'instruction en charge du dossier de la mort des 6 adolescents, s'est achevée à 08H30. Les policiers ont ensuite levé l'important dispositif déployé, qui bloquait notamment l'accès à l'avenue Victor-Louis Bachelar où s'était produit l'accident.
Un camion benne portant le logo de la société Eiffage est arrivé sur les lieux de l'accident aux alentours de 07H30. Les enquêteurs ont notamment pris plusieurs photos du véhicule. En revanche, aucun bus n'était visible sur les lieux.Le chauffeur du camion, âgé de 23 ans, mis en examen samedi pour homicides et blessures involontaires, était présent lors de cette "mise en situation", qui devait permettre notamment de "retracer le parcours du chauffeur et préciser son champ de vision", selon une source proche de l'enquête.
La reconstitution, qui a débuté sur le site des entrepôts d'Eiffage, d'où était parti le camion benne, à 800 mètres de l'accident, visait aussi à confronter la version des faits du chauffeur aux observations réalisées sur place. Une des interrogations de l'enquête porte sur la ridelle (paroi métallique maintenant en place le chargement) latérale du camion, qui a littéralement cisaillé un côté du car lors de la collision. Cette ridelle, selon le parquet, était ouverte à 90 degrés "depuis un certain temps" au moment du choc, car peu auparavant un automobiliste avait dû faire un écart pour l'éviter.