Vivractif, Emma, Yullia, et les autres se reconstruisent grâce à cette association tremplin, pour retrouver le chemin de l'emploi

Après avoir vécu une expérience de vie difficile, des personnes éloignées de l'emploi peuvent se tourner vers Vivractif. Une association tremplin qui leur permet de se former à nouveau et de retrouver le chemin de l'emploi pour retrouver un équilibre socio-professionnel.

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Nous avons rencontré les membres de l'association Vivractif. Pour ce reportage, nous nous sommes rendus au siège et à l'espace de vente La Chinetterie, à Tonnay-Charente, en Charente-Maritime.

Comme chaque jour, le camion revient bien rempli de sa tournée. Vêtements, objets, matériaux, encombrants ou composts sont collectés dans les alentours de Tonnay-Charente, en Charente-Maritime, puis amenés dans la structure Vivractif. Ici, on gère des déchetteries, on trie, on recycle ou on entretient des espaces verts.

Autant de missions effectuées par une centaine de salariés “en parcours”, dont la particularité est d’être employés par l’association d’insertion professionnelle Vivractif. Créée en 1993 par la volonté d’élus et de bénévoles du centre sociale, elle “accompagne des personnes en difficulté pour les aider à construire un projet”, selon Stéphane Philippe, co-directeur. L’objectif ? Qu’elles reprennent confiance en elle pour retrouver un emploi et une vie sociale.

À l’instar d’Emma Tarif, 23 ans, devenue chauffeure-cariste depuis six mois. “J’ai eu une carrière de militaire, puis j’ai eu des enfants et ça a été difficile de me remettre dans le milieu professionnel, raconte-t-elle. J’ai découvert Vivractif par le biais de la mission locale. Au début, j'avais peur, car je ne connaissais pas du tout ce métier, mais maintenant, j'adore ce que je fais !”, se réjouit la jeune femme, le sourire aux lèvres.

Lever les freins à l’emploi

À quelques centaines de mètres se trouve la Chinetterie, espace de vente. Yullia Amanu, en poste à l’atelier et parfois en tant que vendeuse, porte une pile de livres dans les allées du magasin afin de les mettre en rayon. “J’aime bien parler avec les gens qui viennent”, réagit l’Ukrainienne de 38 ans : “Dans mon pays, je travaillais comme professeure d’anglais, mais je suis partie avec mon fils à cause de la guerre.”

Les contrats de travail sont d’une durée de deux ans maximum, le temps de rendre les salariés acteurs et responsables de leur parcours. Après cette période, Yullia aimerait beaucoup retrouver un poste dans son précédent métier, qu’elle appréciait tout particulièrement.

Dans mon pays, je travaillais comme professeure d’anglais, mais je suis partie avec mon fils à cause de la guerre.

Yullia Amanu

salariée de l'association

En attendant, elle apprend à “resociabiliser”, comme en témoigne Wilfrid Tarif, responsable du magasin : “Ça permet de remettre le pied à l’étrier pour rebondir. Il y a eu des personnes complètement introverties, complètement changées en deux ans. Avec le temps, ça se fait tout seul”, témoigne-t-il. Retour vers l’emploi durable ou non, formation certifiante ou qualifiante, fin de carrière digne, acquisition d’un logement décent ou santé qui s’améliore, les réussites sont diverses.

Un partage d’expérience unique

“Il n’y a pas de profil type, abonde Stéphane Philippe, co-directeur de cette association passerelle. Ce sont des personnes qui à un moment ont eu un accident de vie, quel qu’il soit, qui les a mis en difficulté d’un point de vue social et professionnel”, contextualise-t-il. D’où l’importance de l’accompagnement socio-professionnel et du suivi “très personnalisé” durant le parcours.

Ce sont des personnes qui à un moment ont eu un accident de vie, quel qu’il soit, qui les a mis en difficulté d’un point de vue social et professionnel.

Stéphane Philippe

co-directeur de Vivractif

Outre les diverses activités permettant de se former à différents métiers supports, le vivre ensemble est un socle important de l’association. Françoise Payant, 63 ans, a été recrutée ici en attendant de pouvoir prendre sa retraite.

Cette ancienne vendeuse, guide touristique et auxiliaire de vie est on ne peut plus heureuse d’évoluer depuis six mois dans ce cadre de travail ressourçant : “De par le contact avec des collègues presque tous plus jeunes et d’origines différentes, c’est un apprentissage formidable !” Elle-même devient une source de motivation au travail pour les plus jeunes, se réjouit-elle : “Je leur apprends à aimer travailler et se motiver pour des tâches pas toujours faciles.”

L’association est financée à plus de 50 % par sa propre production, ainsi qu’avec une aide au poste versée par le conseil départemental ou l’État.

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