Dans la forêt de la Coubre, l’ONF chasse les comportements à risque pour empêcher les incendies

Après un mois de juillet maussade, les fortes températures de cette deuxième moitié d'août accentuent les risques de départs de feu et d’incendies. Les équipes de l’Office National des Forêts font de la sensibilisation après des vacanciers dans la forêt de la Coubre, aux abords de Royan.

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Le discours des équipes de l’Office National des Forêts est bien rodé. Dans la forêt de La Coubre située près de Royan, en Charente-Maritime, ils arpentent chaque année du 1er juillet au 31 août les 5.000 hectares du massif forestier pour rencontrer les vacanciers, et rappeler à chacun les règles de sécurité à respecter. Des actions de préventions essentielles afin d’éviter les incendies. Avec la hausse des températures en août la sécheresse pointe le bout de son nez, ce qui augmente les risques de départ de feu.

« C’est toujours intéressant d’avoir des petits rappels à l’ordre » observe Matthieu Leglat, vacancier originaire de Vendée. Il est venu profiter de ce coin de verdure en famille, et regrette d’y avoir trouvé des mégots. « Qui dit mégots de cigarette dit incendie. Quand on est arrivé sur cette table de pique-nique, il y en avait énormément autour de nous… » déplore-t-il.

D’où l’importance des patrouilles. Dominique André, technicien forestier de l’ONF en Charente-Maritime, vient de repérer un couple avec un groupe électrogène posé au sol... l’heure de la piqûre de rappel a sonné. « Il y a de l’essence dedans, donc il ne faut pas le mettre en route, et même les petits réchauds à gaz, c’est proscrit », explique-t-il fermement aux vacanciers.

Des amendes salées

Selon le Ministère de la Transition écologique, un feu de forêt sur deux est la conséquence d’une imprudence. Une étincelle suffit à provoquer une catastrophe, faire de la pédagogie sur les gestes à adopter est donc un enjeu majeur.

 « Dans nos missions de prévention, on passe dans des endroits très fréquentés par le public. Les parkings, les aires de pique-nique… On s’assure que sur ces zones, il n’y ait pas de feu qui soit fait. Et en cas de feu constaté, c’est verbalisable » appuie Jean-Bernard Duprat, responsable territorial de l’ONF dans le département.

A la clé, une amende de 135 euros pour tous les contrevenants. Cette fois-ci, le message est bien passé. « Nous sommes fumeurs, donc on fait attention à ne pas jeter des mégots, forcément » explique Ludovic Le Bihan, vacancier originaire de Bretagne. « On les met dans un cendrier pour ne pas polluer, ne pas faire de feu. [...] S’il fait chaud, ça peut être dangereux ».

Toute l’année en forêt, il est interdit de fumer et de faire du feu. Le code forestier interdit de « porter ou d’allumer du feu à l’intérieur et jusqu’à 200 m des bois, forêts, plantations, landes et maquis ».

Travailler main dans la main avec les pompiers

Quand le respect des règles et la vigilance ne suffisent pas, l'ONF collabore avec les pompiers de Charente-Maritime. Lorsqu'elle repère un départ d'incendie, elle alerte immédiatement les soldats du feu. « On a des cartes très précises, élaborées par le SDIS » révèle Jean-Bernard Duprat. « Cela nous permet d’avoir le même support qu’eux en cas de départ d’incendie pour pouvoir communiquer ».

Des tours de guet équipées de caméras ont été installées pour repérer les fumées suspectes, avant de dépêcher les pompiers. Pour les aider à lutter plus rapidement contre les flammes, une vingtaine de citernes enterrées sont disposées dans le domaine. « Les pompiers savent où elles se trouvent. Elles font 60 mètres cube, ce qui correspond à une bonne dizaine de remplissage de camions-citerne » détaille Ludovic Le Bihan.

L’augmentation des températures s’accompagne souvent d’un faible taux d’humidité et de précipitations, ce qui assèche la végétation. Alors que le dernier rapport du Giec (le Groupement d’experts intergouvernemental sur le climat) paru lundi 9 août pointe l'accélération du dérèglement climatique lié aux activités humaines, les conditions propices aux départs d'incendies risquent de se mulitplier.

Reportage de Pascal Foucaud, Laurence Couvrand et Nicolas Colombeau.

 

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