Accident mortel à Chaniers : le suspect placé en détention après 8 mois d'enquête

C'est au terme d'une enquête hors norme que le conducteur de la voiture qui avait causé le terrible accident de Chaniers (Charente-Maritime) a pu être identifié. Âgé de 18 ans au moment des faits, il risque dix ans de prison pour homicides involontaires.

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Ce terrible accident avait meurtri le quartier de Basseau à Angoulême. C'est de là qu'étaient originaires les cinq occupants de la voiture qui a pris feu après avoir percuté une autre véhicule circulant en sens inverse, en septembre 2015. Bilan : quatre morts et trois blessés.

Plus de huit mois après les faits, un suspect a été confondu grâce à l'enquête exceptionnelle des gendarmes. Seul survivant du drame, le jeune homme, âgé de 18 ans au moment des faits, a été placé en garde-à-vue la semaine dernière.

Le suspect a été mis en examen vendredi pour homicides involontaires aggravés par la conduite sans permis, ainsi que la consommation d'alcool et de stupéfiants.

Une enquête hors norme

Samedi 28 septembre, 6 heures du matin. Une Peugeot 406 file à 115 km/h au lieu de 70 sur la route de la Fontaine du Loup. Ses occupants sont alcoolisés. Elle quitte sa trajectoire en sortie de courbe et percute de plein fouet une seconde automobile arrivant en sens inverse avec deux personnes à bord.

Conséquence du choc, le véhicule s’embrase et plonge dans un fossé. A l'intérieur quatre des occupants décèderont dans les flammes. Le seul survivant est éjecté de la voiture. C’est lui, c’est le conducteur.

Dès l’arrivée des secours, son comportement intrigue les enquêteurs. Il affirme d’abord n’être qu’un passant blessé dans l’accident. L’analyse des caméras de surveillance de la boîte de nuit dont sortaient les occupants de la voiture contredise sa version. Mais ces enregistrements ne permettent pas de déterminer l’identité de la personne au volant.

L’enquête de gendarmerie se focalise donc sur la disposition des corps dans le véhicule accidenté. Après une reconstitution fine des tonneaux effectués par la voiture, les militaires désignent deux conducteurs possibles.

Le procureur de la République, Philippe Coindeau diligente en parallèle une expertise accidentologie. Elle conclut que le conducteur est une personne de petite taille, un signalement qui correspond au suspect. Toutes les preuves mènent alors au jeune homme.

Placé en garde-à-vue la semaine dernière, il a d'abord nié les faits avant de finir par avouer l’évidence. Il risque dix ans de prison.
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