Après l'examen de la personnalité de l'accusé et les faits hier, les jurés ont entendu les réquisitions et les plaidoiries dans l'affaire du meurtre et du viol de Catherine Gardère
Jérémy Tiberghien a 25 ans et il risque de passer les 30 prochainhes années en prison pour le viol et le meurtre de Catherine Gardère en octobre 2014 à Échillais en Charente-Maritime. Hier, c'est sa personnalité qui était au coeur des débats de la cour d'assises de Saintes.
Il affirme avoir subi des violences, de la part de son beau-père et que sa mère n'aurait rien fait pour le protéger. Mais les débats n'ont pas permis d'établir ces violences. Le témoignage de la mère et du beau-père ont surtout fait état des disputes au sein du couple.
Victime d'un viol à l'âge de 5 ans
L'accusé a également affirmé avoir été violé par un homme alors qu'il était un petit garçon de 5 ans. L'agresseur l'aurait collé contre un mur dans le rue pour lui imposer une sodomie. Des faits dont la cour n'a pas réussi à établir la véracité. L'accusé refusant même d'en parler aux experts psychiatres ou aux juges, se réfugiant derrière le caractère privé de cet acte.
Mais de l'avis des experts psychiatres, ce climat de violence a sans douté compté au moment des faits. La violence et le "chaos interne" décrit par certains fait partie de sa personnalité et elle était sans doute là lors de l'agression du 3 octobre, le viol par sodomie et l'acharnement à coups de pieds sur la tête et le corps de sa victime.
30 ans de réculsions requis
À l'issue de son réquisitoire, l'avocate générale a requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté de 20 ans. Le verdict est attendu dans la soirée.
Retour sur la dernière journée d'audience avec Valérie Prétot, Marc Millet et Bénédicte Biraud.
Valérie Prétot, Marc Millet et Bénédicte Biraud.
Intervenants ;
-Maître Charles-Emmanuel Andrault, avocat de la partie civile
-Maître Jean Moulineau, avocat de l'accusé