Assises de Saintes : 15 et 20 ans de réclusion criminelle pour la tentative de suicide collectif de Nieul-sur-Mer

Le verdict est tombé dans la soirée lors des assises à Saintes dans l'affaire de la tentative de suicide collectif à Nieul-sur-mer en 2015. Après quatre heures de délibération, les peines ont été prononcées concernant la tentative de meurtre sur la petite Elsa. 

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En début de soirée, l'avocate générale avait requis vingt ans de réclusion criminelle pour chacune des deux accusées. Après quatre heures de délibération, le verdict est tombé. La cour a requis vingt ans de réclusion criminelle pour la mère Elisabeth Silva, avec une demande de suivi médico-pshychologique de cinq ans et quinze ans de réclusion criminelle pour la grand-mère Marie-José Marquez.
Il a également été retenu pour toutes les deux une altération du discernement.
Ecoutez la réaction de Patricia Coutant, l'avocate de la grand-mère Maie-José Marquez au micro de Frédéric Cartaud et Cédric Cottaz.


La cour d'assises de Saintes examinait pour la denière journée l'affaire de la tentaive de suicide collectif à Nieul-sur-Mer en novembre 2015. Une tentative qui s'est soldée par la mort d'un homme, Marc Silva, le frère et le fils des deux accusées.

L'avocate générale a considéré qu'il y avait eu altération et non abolition du discernement au moment des faits. Elle requiert donc, contre Marie-José Marquez, la matriarche, vingt ans de réclusion criminelle, dont dix ans d'interdiction de droits civils et politiques.

Contre Élizabeth Marques Silva, vingt ans de réclusion criminelle avec sept ans de suivi  médico-psychologique et dix ans d'interdiction de droits civils et politiques. 

Le témoignage du père de la petite Elsa

Devant le tibunal, Pascal Mistralli, le père de la fillette est venu témoigner. Il a raconté sa rencontre avec Élisabeth Silva, leur coup de foudre réciproque. Le mariage, le désir d'enfant contrarié par des difficultés. Le voyage en Espagne pour un don d'ovocyte et finalement la naissance d'Elsa.

Il explique aussi avoir adhéré aux délires paranoïaques de la famille. Il croyait aux manipulations des services secrets, il a même participé à leur demande d'asile politique, ainsi qu'à leur fuite six mois à Malte d'abord, puis au Maroc.

Mais il parle aussi de l'ingérence rapidement insupportable de la matriarche dans leur couple. Sa présence entre lui et sa femme. Et il explique avoir ouvert les yeux. Il a compris que cette paranoïa familiale devenait dangereuse, les tensions sont nées dans le couple, elles ont abouti à la séparation. Le clan, plus soudé que jamais, veut alors récupérer la petite-fille à tout prix, il accuse le père d'attouchements sexuels et de violences.
 
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