À Chaniers, près de Saintes, en Charente-Maritime, la Charente regagne peu à peu son lit, après dix jours d'inondations. Bien qu'habitués à ce phénomène, les habitants craignent de nouvelles crues, d'autant que certains sinistrés n'ont pas encore pu regagner leur domicile.
À Saintes et dans les communes alentours, la Charente poursuit sa décrue. Mesuré à 4m51 ce mardi 26 décembre, le fleuve avait atteint les 6m05 le 18 décembre dernier.
"On commence à en voir le bout" se réjouit Florent Chasseloup, de la police municipale de Chaniers.
La plupart des maisons n'ont plus d'eau à l'intérieur sauf dans quelques rues. On fait la vérification de la voirie pour voir quand on va pouvoir rouvrir.
Florent ChasseloupChef principal de la police municipale de Chaniers
Dans cette commune, située à quelques kilomètres au sud de Saintes, le pic de crue a atteint les 7 mètres. Les fonctionnaires rendent quotidiennement visite aux sinistrés depuis dix jours. Même si l'eau s'est retirée, certains d'entre eux n'ont toujours pas pu regagner leur domicile, comme Aurélien Moquette.
Ce riverain du fleuve confie à notre équipe de reportage qu'il est actuellement relogé, car sa maison est inhabitable. L'eau y est montée jusqu'à vingt centimètres, pire, elle a stagné durant plusieurs jours.
Pour le moment on ne peut rien faire. Avec les champignons et l'humidité, le placo est en train de s'effriter. Et comme les prises ont été dans l'eau, on ne peut pas non plus rallumer le courant.
Aurélien MoquetteSinistré à Chaniers
Comme beaucoup ici, il craint que "l'eau revienne de plus belle (...) ces prochains jours."
Et pourtant, les habitants de Chaniers sont habitués aux inondations. "Notre cave est inondable, donc on ne met jamais nos affaires en bas" raconte une voisine, propriétaire d'un moulin. "J'ai un bâton gradué de 10 centimètres en 10 centimètres et je surveille plusieurs fois par jour" poursuit-elle.
Lorsque les routes auront été nettoyées de la boue et des feuilles qui les encombrent, elles pourront alors rouvrir. Cela devrait être le cas dans quelques jours. La vie aura alors presque retrouvé son cours normal.
Après un Noël compliqué, les sinistrés espèrent un Nouvel An au sec.