Inondations : ce boulanger a sorti son paddle pour livrer son pain aux clients isolés

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Quand l'eau est montée à Dompierre-sur-Charente, ce boulanger a sorti son paddle pour proposer son pain directement aux habitants, isolés à cause des crues. ©France télévisions

La semaine dernière, à Dompierre-sur-Charente, alors que les inondations ont isolé plusieurs habitants, un boulanger a décidé de livrer ses clients à bord de son paddle.

Lorsque le niveau de la Charente est monté la semaine dernière, le fleuve a isolé plusieurs quartiers dans la commune de Dompierre-sur-Charente. Pour faire contre mauvaise fortune bon cœur, Charles Huberdeau, le boulanger local, a choisi de partir livrer du pain et des viennoiseries en paddle. 

"On s'est dit que mieux valait en rire qu'en pleurer", sourit-il. "Avec tous les problèmes qu'on a et la perte de clientèle, on s'est dit que c'était un moyen de communiquer sur les soucis sans en pleurer comme tout le monde le fait."

Plus acrobatique et moins rapide qu'une livraison en camion, le boulanger ne s’est livré qu’une fois à l’exercice pour poster des photos sur les réseaux sociaux. Un coup de communication qui lui a apporté la sympathie des habitants de Dompierre-sur-Charente.

Près d'une semaine plus tard, ce soutien n'est pas négligeable alors que les difficultés s'enchaînent à la boutique. 

Avant même la montée des eaux, les pluies torrentielles ont endommagé les locaux de Charles Huberdeau : "On n'a pas que des problèmes d'eau, on a aussi toute la partie électrique suite à la tempête de la semaine dernière", déplore le jeune boulanger. "On a de l'eau dans le faux-plafond, ce qui nous pose problème au niveau de tout le tableau électrique, on n'arrive pas à trouver la panne."

Mercredi, une partie de Dompierre-sur-Charente reste coupée du reste de la ville, et de la boulangerie : le commerce enregistre une baisse de chiffre d'affaires de 70 %.

Heureusement, certains clients, comme Philippe Valadon, habitant de la commune depuis 1972, se débrouillent quand même pour venir chercher leur pain malgré tout : "Je passe par le haut, par la route nationale", explique-t-il. "Moi aussi je suis un peu victime de l'eau, mais il y a toujours moyen d'y arriver."

Lui qui fait le trajet deux fois par semaine en ce moment pour se ravitailler, préfère rester positif : "Vis-à-vis de ce qu'on voit ailleurs, on est encore privilégiés, il faut garder un peu de philosophie."

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