Juillet et août sont traditionnellement les mois où les poux se développent et c'est à la rentrée qu'ils commencent à coloniser nos cuirs chevelus. Face à ce fléau, un couple a ouvert un centre anti-poux à Saintes (Charente-Maritime) pour venir en aide aux familles.
Qui dit retour de vacances, dit retour des poux. Ces parasites de quelques millimètres polluent la vie des familles particulièrement en septembre, après les mois chauds où ils se sont développés. C’est pourquoi Fanny Becquet et son mari ont ouvert un centre anti-poux à Saintes pour aider à se débarrasser de ces petites bêtes.
Ce jour-là, une mère de famille se rend au centre de Saintes, car sa fille de deux ans a des poux et elle tente de s’en débarrasser depuis plusieurs semaines, en vain. Mélina est la maman de Pauline : "On a essayé plusieurs produits, il n’y a rien qui fonctionne. J’ai appelé avant-hier et j’ai pu avoir une place."
Cette famille a fait quarante-cinq minutes de route pour venir dans ce centre.
Il ne faut pas utiliser les bombes qu’on vend partout pour tuer les poux sur les canapés, ça ne sert à rien.
Fanny BecquetNaturopathe et propriétaire du centre anti-poux de Saintes
Car ici, on n’utilise pas de produits chimiques, seulement un peigne spécial pour un soin minutieux d’une heure. Fanny Becquet est naturopathe et propriétaire du centre anti-poux de Saintes : "C’est un peigne cranté qui va accrocher le cheveu, il va s’enrouler autour et ça va permettre à la lente de plus facilement se décrocher."
Fanny Becquet donne également des conseils pour la maison : "Passer l’aspirateur, comment laver le linge, ne pas utiliser les bombes qu’on vend partout pour tuer les poux sur les canapés ou autres, ça ne sert à rien."
On a reçu une dizaine de collégiennes qui ont été exclues à cause des poux.
Olivier DurandPropriétaire du centre anti-poux de Saintes
Et dans les mentalités, ces parasites sont souvent synonymes de saleté et cela a parfois des répercussions sociales tragiques, comme le confirme Olivier Durand, propriétaire du centre anti-poux de Saintes : "Cette année, on a reçu une dizaine de collégiennes qui ont été exclues à cause des poux. On a des familles qui nous ont confié qu’il y a parfois des tentatives de suicide, pas uniquement à cause des poux, mais en raison du harcèlement à l’école qui va avec."
L’efficacité des produits anti-poux est souvent contestée par les responsables de ces centres. Pour Frédéric Ribereau, un pharmacien saintais, le problème, c'est la promiscuité : "Avec des poux présents sur des personnes ou des vêtements posés dans des vestiaires, on peut se réinfester très rapidement. On n’a pas de produits aujourd’hui qui garantissent que le traitement qu’on a fait empêchera la réinfestation."
Chaque année, jusqu’à 20% des enfants scolarisés en France seraient infestés par des poux, selon l’Assurance maladie.