"On est passé à deux doigts d'un drame" Un policier tire un coup de feu et blesse un gardé à vue menaçant

Le policier serait intervenu pour secourir un collègue menacé par un gardé à vue armé d'un couteau, dans une cellule du commissariat de Saintes. Menacé à son tour, le policier a fait feu et blessé l'individu au bras. Un incident sans gravité qui illustre toute la difficulté, par manque d'effectif, d'appliquer la nouvelle loi qui limite la vidéosurveillance dans ces cellules.

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L'incident s'est déroulé dans la soirée de ce mardi 1ᵉʳ octobre dans une cellule de garde à vue du commissariat de Saintes.

Selon les témoignages des fonctionnaires de police, un homme présentant des problèmes psychiatriques et porteurs d'armes blanches, signalé comme menaçant à plusieurs reprises dans la journée, finissait par être interpellé par une patrouille de police secours en début de soirée.

Un couteau caché dans ses sous-vêtements

Délesté des armes retrouvées sur lui à la palpation, l'individu était placé en cellule.

C'est au moment où un policier lui apportait son plateau-repas en cellule que s'est déroulée l'agression. Le gardé à vue aurait alors agressé le fonctionnaire avec un couteau qu'il avait caché dans ses sous-vêtements.

Un second policier serait ainsi intervenu pour tenter de maîtriser l'individu. Menacé lui aussi, il aurait alors sorti son arme et tiré un coup de feu. Le gardé à vue a été touché au bras.

Les policiers eux, n'ont pas été blessés, mais se déclarent choqués : "On est passé à deux doigts d'un drame" déplorent-ils.

Illustration du manque d'effectif

Cet incident au commissariat de Saintes est directement lié, selon les syndicats policiers, à l'entrée en application, ce 1ᵉʳ octobre, du décret de loi qui limite la vidéosurveillance des cellules de gardes à vue.

"Depuis le 1ᵉʳ octobre, une instruction nous oblige à désactiver les caméras de vidéosurveillance dans les cellules. Nous ne pouvons plus voir ce que font les gardés à vue. Il est demandé une présence physique pour effectuer cette surveillance, mais déjà, nous avons du mal dans certains commissariats à équiper correctement un véhicule de police secours, par manque d'effectif. Nous ne pouvons pas mettre un effectif dédié exclusivement à surveiller les geôles.", explique l'Unsa Police.

"On aurait pu voir que l'individu en cellule attrapait quelque chose dans ses sous-vêtements, et deux collègues auraient pu intervenir" regrette la représentante du syndicat à Saintes, Delphine Marot.

Selon cette représentante syndicale, il manquerait aujourd'hui une quinzaine de fonctionnaires de police au commissariat de Saintes.

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