L'hôpital de Saintes est jugé en appel pour homicide involontaire par imprudence. En 2009, un nourrisson était décédé, juste après sa naissance, dans les bras de sa mère endormie, probablement asphyxié. Il n'y avait aucune surveillance alentour.
Cela fait déjà sept ans. Une très longue procédure pour un couple qui a vécu l'enfer. Ce mois d'août 2009, Frédérique Martin-Plé accouche par césarienne à l'hôpital de Saintes. Moins de deux heures après l'accouchement, elle se retrouve en salle de réveil. Une infirmière lui apporte alors son nourrisson, pour la première tétée. La jeune mère sera ensuite laissée seule dans la pièce, sans sonnette. Une pièce murée aux trois-quart. Personne ne pourra voir qu'elle s'est endormie. Le nourrisson, lui est décédé.
Condamné en première instance
Lors de la première instance, l'hôpital de Saintes a été condamné à 30 000€ de dommages et intérêts. La justice avait estimé que la mort du nourrisson aurait pu être évitée si la mère et l'enfant avaient été mieux surveillés, comme l'impose le protocole de l'hôpital. Le centre hospitalier a fait appel de cette décision. Selon son nouveau directeur, c'est "un concours de circonstance désastreux".
#justice . Nveau dir CH de saintes : "j retiens 1 concours de circonst. désastreux ms qui ne doit pas entacher réputation du CH."
— Marie-Noëlle Missud (@F3mnmissud) 21 Janvier 2016
A l'audience d'aujourd'hui, devant la cour d'appel de Poitiers, le parquet général a requis la reconnaissance de culpabilité du centre hospitalier et les mêmes dommages et intérêts qu'en première instance : 30 000€ d'amende. L'arrêt a été mis en délibéré au 18 février.